Après la défaite du Stade Aurillacois, ce samedi 7 novembre à Provence (19-16), Roméo Gontinéac voulait retenir un point de bonus "largement mérité", mais a fait aussi part de son agacement vis-à-vis de l'arbitrage d'une séquence en première période, qui voit Minguillon sortir sur blessure et Massip marquer son seul essai du match.
Il y a le point de bonus défensif, qui compte quand même. Et puis le reste. Après la défaite des siens à Aix, samedi soir (19-16), Roméo Gontinéac soulignait que la Stade Aurillacois a montré qu'il valait "au moins cela".
"Ce bonus est largement mérité"Le Stade a inscrit un essai par Vincent, ainsi que trois pénalités de son ouvreur, quand l'arrière et meilleur marqueur de Pro D2 Massip y allait aussi de son essai avec en prime quatre pénalités qui faisaient la différence au tableau d'affichage, ne laissant donc que le bonus défensif à Aurillac.
Trois Aurillacois qui sortent sur blessure"Après, les faits de jeu ont fait qu'on a pas récolté plus que ça. C'est comme ça, il n'y a que le score final qui compte, poursuivait Roméo Gontinéac. En contrepartie, c'est un match qui nous rassure énormément par rapport à nos deux dernières sorties. On récupère u point, je le répète, je pense que c'est largement mérité. Mais il faut quo'n reproduise ça de weekend en weekend, et surtout sur les prochains matches à la maison, et qu'on récupère les quatre points".
L'arbitrage de la demi-heure de jeu qui ne passe pasMais autant que le contenu intéressant, la discipline bien meilleure, Aurillac a aussi perdu toris joueurs sur blessure. Dont un, Gauthier Minguillon, sur une action qui restait en travers de la gorge de l'entraîneur.
Touché à la demi-heure de jeu, sur une action qui amène l'essai de Massip qui permet à Aix de revenir à hauteur, et qui a donné lieu à cinq grosses minutes de vidéo pour déterminer s'il y avait faute du talonneur aixois sur l'ailier, l'international espagnol a vu son match terminé. Comme Javakhia avant lui, sorti au bout de cinq minutes, et Alania, touché en seconde période.
"C'est le deuxième match ou ça nous arrive""Pour Javakhia, on ne sait pas encore, on soupçonne une acromio.. Mishiko (Alania), c'est un coup. Il a passé un protocole et on va voir s'il y a un K.O. Et Gauthier... (Il prend un longue respiration). Je ne sait pas comment vous l’avez vu, moi j’ai vu de l’agressivité. L’arbitre a décidé que ce n’était pas le cas. Donc voilà".
C’est quand même le deuxième match où ça nous arrive de sortir des joueurs sur blessures, à Béziers on a notamment deux cas comme ça. Donc j’ai l’impression qu’on n’est pas arbitré comme toutes les équipes. Je ne sais pas si on a fait mal à quelqu’un mais aujourd’hui on a pas été arbitré correctement, au moins sur cette blessure, parce que c’est un double pénalité pour nous.
Car le Stade devra faire un bon moment sans son ailier - très bon jusque-là - à en croire le technicien aurillacois. "Le joueur sort et sera absent peut-être un mois parce qu’il va se faire opérer du nez et a pris un K.O et Aix profite de cette pénalité pour marquer un essai", pointait Roméo Gontinéac.
Shatirishvili pas sanctionné "pour la même action" en seconde périodeL'action en question, une percution limite, a vu un presque remake en seconde période, cette fois avec un geste de Shatirishvili assez proche de celui de Forbes sur Minguillon. L'arbitre M. Rousselet expliquait d'ailleurs sur le moment que "c'était la même chose qu'en première, période, un fait de jeu".
L'homme au sifflet revenait alors à une mêlée en faveur d'Aurillac sans siffler de pénalité pour le pilier géorgien. Le Stade a d'ailleurs été très peu pénalisé samedi soir (7 coups de sifflets), à mille lieues de ses derniers matches, et en étant plus propre que Provence (14).
A Aix-en-Provence, Jean-Paul Cohade
Un peu remonté... mais fair-play avec AixSi le Stade avait un goût amer dans la bouche sur l'arbitrage, il ne s'est pas détaché du fair-play vis-à-vis du club aixois. Après la rencontre, en début de soirée, des personnels du club provençal se léchaient encore les babines d'un morceau de Cantal qu'il avaient partagé au cul du bus auvergnat, avant le départ des Aurillacois.