Après une étape tranquille pour les favoris, le Tour de France atteint de nouveaux sommets vendredi avec l’étape-reine entre Embrun et Isola 2000. À 2.802 mètres d’altitude, cette 19e étape, marquée par trois cols au-dessus de 2.000 mètres, est une ultime chance pour Jonas Vingegaard de défier Tadej Pogacar.
Le parcours comprend le col de Vars (2.109 m) et la cime de la Bonnette, la plus haute route goudronnée de France. Thierry Gouvenou, l’architecte de l’étape, décrit la montée comme « extrême », notant qu’à 2.800 mètres, « on respire avec une paille ». La route a été prolongée en 1960 pour surpasser l’Iseran en tant que plus haute route asphaltée d’Europe, selon Christian Prudhomme, directeur du Tour.
Bien que spectaculaire, la Bonnette n’est pas souvent incluse dans le Tour en raison de sa localisation éloignée. Cependant, l’édition 2024, avec une arrivée à Nice, a permis son retour. Tadej Pogacar, qui a une avance de 3’11 sur Vingegaard, pourrait être mis à l’épreuve par l’altitude. Il a déjà montré des signes de faiblesse dans des ascensions similaires, comme au Ventoux en 2021 et au Granon en 2022.
Pogacar, qui a récemment ajusté son entraînement pour mieux supporter l’altitude et la chaleur, a exprimé son enthousiasme pour la Bonnette, qu’il connaît bien. L’enchaînement de ces cols sera crucial pour lui, tout comme pour Remco Evenepoel, troisième au général. Une autre étape difficile attend les coureurs samedi, avec plusieurs ascensions dont trois de première catégorie.
