Pour comprendre cette divergence, il faut revenir aux origines de la course de haies. Au XIXe siècle en Angleterre, les athlètes couraient des distances en yards. Les courses étaient initialement organisées sur 120 yards (environ 110 mètres) avec 10 haies, chacune haute de 3,5 pieds (1,07 mètre) et espacées de 10 yards (9,14 mètres). Lors de l’introduction de ces épreuves en France en 1888, la distance a été arrondie à 110 mètres pour s’adapter au système métrique tout en conservant les mêmes espacements entre les obstacles.
Lorsque les courses de haies féminines ont été introduites aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1932, la distance était de 80 mètres avec huit haies. En 1969, le format a été ajusté pour inclure dix haies, alignant ainsi le nombre de haies avec les hommes, mais la distance a été fixée à 100 mètres. Cette adaptation visait à respecter les différences physiologiques et à permettre aux femmes de maintenir une foulée régulière entre les obstacles. Ainsi, la différence de distance reflète une tentative d’équité en tenant compte des caractéristiques physiques distinctes des athlètes féminines.