En Centrafrique, cela fait un mois que Joseph Figueira Martin, citoyen belgo-portugais de 41 ans, spécialiste des questions de transhumance et de pastoralisme, a été arrêté. Ancien collaborateur d’International Crisis Group, de Global Witness, d’African Parks ou de l’Union européene, il était en mission à Zemio, dans le sud-est du pays, comme consultant pour une ONG humanitaire américaine. Vendredi, le parquet a rendu public les conclusions de son enquête, et l’accuse notamment d’atteinte à la sûreté de l’État et d’espionnage. Selon le procureur, il aurait même œuvré à la mise en place d’une « branche internationale terroriste » avec des ramifications dans six pays. Très inquiète, sa famille décide de sortir de son silence pour dénoncer « l’évidence de l’injustice » dans un communiqué publié ce lundi soir. Pour son frère Georges Martin, ces accusations sont absolument fallacieuses. Il dénonce également le manque de soutien de son dernier employeur, l’ONG américaine FHI 360.