Lors de la victoire de l’OGC Nice face à l’Olympique Lyonnais (3-1) en Coupe de la Ligue, un jeune attaquant de 16 ans, Neal Maupay, s’est mis en valeur. Derrière lui se cache le symbole d’une politique de formation efficace et performante du Gym. Pour autant, une trajectoire similaire à celle de Montpellier est-elle possible ? Voici quelques éléments de réponse…
Claude Puel a réussi son pari osé, mercredi, en titularisant l’attaquant Neal Maupay, seul en pointe. Appelé en premier lieu en équipe de France U17, c’est le club lui-même qui a demandé au sélectionneur Patrick Gonfalone, de le laisser à disposition du groupe professionnel afin qu’il puisse effectuer ses débuts sur le maillot azuréen. Une carrière ne tient parfois qu’à un fil, et Maupay a su tirer profit de cette rencontre – et de l’exposition médiatique qui en découle – pour marquer les esprits (à défaut d’avoir marqué).
L’ancien coach du LOSC et de l’OL n’hésite pas à faire confiance aux jeunes pousses, tout en prenant garde à ne pas les « cramer ». Il faut dire qu’il détient des joueurs prometteurs, voire même une génération dorée. Vainqueur de la coupe Gambardella en 2012, l’OGC Nice a surement son avenir entre les pieds de ces gamins bourrés de talent. L’exemple à suivre s’appelle Montpellier. L’équipe victorieuse de « la coupe de France des jeunes », en 2009, a en son sein des noms qui ont fait plus tard les beaux jours de club pailladin : Rémi Cabella, Younès Belhanda, Abdelhamid El-Kaoutari ou encore Benjamin Stambouli. Buteur en finale, Cabella est le symbole de la réussite de la formation « à la française », à l’instar de la politique auxerroise ou nantaise dans les années 90.
Les futurs « cracks » qui illumineront le nouvel écrin du Gym (l’Allianz Riviera, 35 000 places) sont peut-être déjà présents au club. Encadrés par Guy Mengual et Manuel Pires l’an dernier, deux U19 sont passés pro en fin de saison : Alexy Bosetti et Fabien Dao Castellana.
Le premier, attaquant de pointe, a déjà fait quelques apparitions sporadiques en Ligue 1. Muet depuis le début de la saison, l’apprentissage semble difficile pour lui mais c’est en accumulant du temps de jeu qu’il pourra se mettre en évidence. Le second, milieu relayeur, était le capitaine et le maître à jouer des moins de 19 ans. Toutefois, avec des joueurs comme Eysseric, Pied, Meriem ou encore Diaz, il lui est plus difficile de tirer son épingle du jeu. Un prêt dans un club de Ligue 2 lui serait bénéfique afin de s’aguerrir.
Enfin, d’autres noms poussent aussi et sont à la porte du groupe professionnel comme les défenseurs Albert Rafetraniaina, Lucas Rougeaux ou encore Gauthier Lloris (frère de qui-vous-savez).
Nice devra se montrer patient et intelligent. Pour ce faire, nul doute que la stabilité devra être le fil conducteur du président niçois. Garder des joueurs cadres comme Renato Civelli ou Didier Digard sera d’une importance fondamentale dans un groupe jeune, qui peut imploser à tout moment. A l’image des Pitau et autres Jeunechamp et Dernis lors du sacre montpelliérain l’an dernier, des catalyseurs de vestiaire, porteurs d’une grande expérience sont nécessaires. Le cocktail peut s’avérer payant mais la mayonnaise prendra-t-elle ? Seul l’avenir nous le dira…
Sources : NiceMatin.com, OGCNice.com, FFF.fr