Ces dernières années, la présence des skippers Class40 dans le bassin méditerranéen s’est renforcée avec des épreuves attrayantes, un trophée dédié et bientôt une nouvelle course qui s’annonce passionnante. Récit d’une métamorphose qui pourrait donner des envies chez d’autres marins en Class40. Avec les témoignages de… Ivica Kostelic, tenant du titre du Trophée Méditerranéen (ACI, …
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Ces dernières années, la présence des skippers Class40 dans le bassin méditerranéen s’est renforcée avec des épreuves attrayantes, un trophée dédié et bientôt une nouvelle course qui s’annonce passionnante. Récit d’une métamorphose qui pourrait donner des envies chez d’autres marins en Class40.
Avec les témoignages de…
C’est un temps que les moins de 20 ans – et même un peu plus – ne peuvent pas connaître. Mikael Mergui, installé à Hyères, raconte : « dans les années 1980, on avait beaucoup de courses, le Tour de l’Europe, le Triangle du soleil… Ce sont des régates conséquentes qui avaient disparu au début des années 1990 ». Depuis, il y a eu une longue attente puis une renaissance et un développement qui ne cesse de prendre de l’ampleur.
« De la patience, de la finesse, de la malice »
Mais avant, il faut comprendre cet incroyable plan d’eau et ses particularités. « La Méditerranée, c’est le centre du monde, s’amuse Ivica Kostelic. Ici, la nature est belle, les côtes sont splendides et tout est très chaleureux. Il y a l’idée d’un partage entre culture, d’une convivialité forte ». En matière de navigation, ils ont tous entendu dire que « c’est moins vendeur que l’Atlantique ». L’expression est de Mathieu Foulquier qui s’empresse d’ajouter : « ce qui est particulièrement intéressant, c’est la variété des conditions. Tu peux avoir 5 nœuds de vent et 40 nœuds en l’espace de quelques heures. Il y a le vent bien sûr mais aussi les courants, la mer parfois cassante… C’est bien plus compliqué que ce qu’on pense » « Ici, il faut avoir de la patience, de la finesse, de la malice pour se jouer du vent. Ça peut être très difficile », abonde Ivica Kostelic.
Anthony Streicher, dont le projet vise à faire naviguer des blessés de l’armée avec le CNDS* souligne aussi les petits bonheurs de la Méditerranée. « J’ai tout appris en Bretagne mais ici, il y a un riche programme, de beaux parcours, un environnement propice ». Derrière leurs propos, l’idée d’une facilité d’accès. « Ici, c’est plus facile de s’entraîner, sans les marées et avec un temps clément presque toute l’année, précise Mikael Mergui. Il est aussi plus simple de participer à des régates, à faire partie du circuit ». De quoi permettre à des amateurs éclairés de pouvoir s’épanouir. « Sur le bassin, il y a plus d’amateurs éclairés que de professionnels, poursuit Mathieu Foulquier qui en fait partie. On est là pour se faire plaisir et vivre de belles émotions ».
En plus des courses déjà au programme, qui peuvent mener des rives de l’Italie (Roma Per Due) à Barcelone (Massilia Cup Offshore – Trophée Barcelone), de Saint-Tropez (Paprec 600 Saint-Tropez) à Monaco (Palermo-Montecarlo) et jusqu’à Malte (Middle Sea Race). Depuis deux saisons, ces courses sont réunies au sein du Trophée Méditerranée qu’a remporté Ivica Kostelic la saison dernière. À l’origine de ce championnat, la figure tutélaire de la course au large dans le Sud : Kito de Pavant. « Quand on parle de voile en Méditerranée, on pense instantanément à lui, sourit Mikael Mergui. C’est lui qui s’est battu pour fédérer les bonnes volontés et pour faire le lien ». « Kito, c’est notre tête d’affiche : on a besoin de quelqu’un de son envergure pour avancer et augmenter la présence des Class40 », précise Mathieu Foulquier. Ivica complète : « Kito, la Méditerranée lui en doit beaucoup ».
Et cela se constatera de façon éclatante à la fin de la saison avec la Med Max Occitanie – Saïdia Resorts, une course qu’il a initiée avec Christophe Carniel. Une aventure de 2000 milles et d’environ 5 jours, en double pour rallier les deux rives de la Méditerranée. « Nous avons réuni tous les ingrédients pour construire une belle course au large et raconter de belles histoires », explique Kito. « C’est une course qui s’annonce superbe, à nul doute la plus belle de la Méditerranée », s’enthousiasme Ivica. « Ça va être une super occasion de présenter à d’autres marins notre terrain de jeu », apprécie également Mathieu Foulquier.
*CNDS : Centre national des sports de la Défense
LE CALENDRIER DES COURSES EN MEDITERRANEE
13 avril : Roma per Due
8 mai : Porquerolles’Race
20 mai : Paprec 600 Saint Tropez
23 juin : Massilia Cup Offshore – Trophée Barcelona
20 août : Palermo – Montecarlo
29 septembre : Med Max I Occitanie – Saidia Resorts
19 octobre : Middle Sea Race
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