Si À son image peut se lire comme une histoire de la violence autour de l’île natale du cinéaste corse, déjà entreprise dans Une vie violente (2017), elle y trouve une forme encore augmentée dans sa juxtaposition avec deux autres récits. Entre grande fresque romanesque et théorie sur le rôle de la photographie, c’est autant la chronique d’une vie que des images, une réflexion sur leur capacité ou non à immortaliser le réel et la part d’obscénité de cette entreprise.
La chronique d’une famille aussi mal en point que désunie. Un film parsemé de scènes fortes, portées par des acteur·rices au meilleur de leur forme. C’est un film “trop”. Avec des accès (excès) de violence psychologique qui relèvent de ce qu’on appelle climax en bon franglais – un terme qui désigne à la fois le moment de la jouissance sexuelle et des acmés dans le récit (dans le vocabulaire des scénaristes).
La critique de Jean-Baptiste Morain
Du côté d’Orouët, Adieu Philippine, Maine Océan et Les Naufragés de l’île de la Tortue, quatre longs métrages du réalisateur Jacques Rozier, s’offrent une ressortie en salle un peu plus d’un an après la mort de cette dernière figure de la Nouvelle Vague.