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Lana Del Rey : “Je suis très libre quand je chante”

Comment as-tu vécu la pandémie ?
Mal. Ça fait trois années que ça dure et je porte encore et toujours un masque. Quand j’ai entendu parler au début d’un virus infectieux à l’échelle mondiale, c’était comme si mon pire cauchemar devenait réalité. J’étais terrifiée. Mon frère et ma sœur vivaient près de chez moi en Californie, nous nous sommes calfeutrés pendant des mois à la maison. Nous avons créé une bulle, avec mes ami·es et ma famille proche, pour tenter de vivre malgré tout. Nous passions beaucoup de temps dans mon jardin, à faire de l’exercice notamment. J’avais décidé de faire travailler le corps pour contrer la confusion de l’esprit.

Musicalement, tu es restée très active pendant cette période.
Dans ces conditions étranges, j’ai sorti deux albums et un recueil de poèmes : Chemtrails over the Country Club [2021], Blue Banisters [2021] et le livre Violette sur l’herbe à la renverse [2020]. Mais, bizarrement, la musique et l’écriture sont devenues alors moins prioritaires dans ma vie. Elles n’ont pas tenu le rôle habituel de soupape. La musique n’est revenue que plus tard. Blue Banisters a été une aventure légère, inédite, juste quatre gars et moi à Los Angeles, dans mon salon… Idem pour le nouvel album, j’ai passé des semaines avec Mike Hermosa, un type de mon quartier, à improviser chez lui, avec sa guitare. Nous avons vite accumulé des chansons, et quand je me suis sentie prête à les enregistrer, il m’a expliqué qu’il n’avait jamais vraiment fait de studio, qu’il se sentait incapable de jouer sur le tempo d’un métronome ! Son travail, c’est chef opérateur dans le cinéma, il avait la trouille de se ridiculiser avec des musiciens professionnels. Et sur la chanson Did You Know That There’s a Tunnel under Ocean Blvd, il a réussi l’enregistrement de son intro de guitare dès la première prise…

La pandémie a-t-elle changé tes priorités ?
Ce qui comptait, c’était le bien-être de ma famille. Deux années de suite, j’ai embarqué tous mes proches à Hawaii pour y fêter le jour de l’an. Il ne fallait pas que l’on se perde de vue, surtout que l’on voyait d’autres pays sombrer les uns après les autres dans de stricts et longs confinements. Je n’aurais pas pu vivre sans ma liberté de bouger, c’était ma hantise. Alors, chaque matin, je me faisais un Thermos de café, puis je cherchais en Californie les plages les plus désertes possible et je faisais une longue balade. C’était ma façon de me rappeler que je n’étais pas coincée, emprisonnée. Je prévoyais le pire : j’envisageais de commander des centaines de livres, de m’inscrire à des cours en ligne de poésie… Je savais qu’il faudrait distraire mon esprit, m’empêcher de gamberger. J’ai tendance à passer trop de temps dans ma tête. Lire a été mon moyen de rester saine d’esprit. Je cherchais un peu de magie, comme dans les poèmes d’Edgar Allan Poe… J’écoutais aussi beaucoup les podcasts d’Esther et Jerry Hicks [auteur·rices de best-sellers ésotériques comme La Loi de l’attraction ou Entrer dans le Vortex]. Je participe également beaucoup à des conférences Zoom sur les femmes et leurs expériences.

Lors de notre première rencontre en 2011, nous avions beaucoup parlé de Jeff Buckley, d’Elliott Smith. Es-tu aujourd’hui moins fascinée par l’écriture que par le son ?
Je parle encore au quotidien de Jeff Buckley, je repense à notre conversation à chaque fois que je l’entends. Récemment, je suis allée à Memphis et je me suis baignée dans la même rivière, la Wolf River, où il s’est noyé… Quand j’avais 23 ans, j’ai signé avec un petit label new-yorkais qui m’a conseillé un avocat : George Stein. Quand je me suis rendu compte qu’il avait été manager de Jeff Buckley, je suis devenue hystérique, je l’ai bombardé de questions. Je voulais tout savoir, rencontrer tous ses proches, comme la chanteuse Joan as Police Woman ou son batteur Parker Kindred, avec qui j’ai fini par travailler.

Tu sembles d’ailleurs très maniaque sur le choix de tes invité·es. Fais-tu des listes ?
Sur la chanson Peppers, que je trouvais bancale, j’ai décidé que ce serait la rappeuse canadienne Tommy Genesis ou rien. Ça faisait six mois qu’on cherchait quoi faire du morceau, et elle est arrivée avec cette phrase, “Let me put my hands on your knees, I’m Angelina Jolie”, qui a tout débloqué. Il y avait trop de propositions, d’informations dans ce titre, c’était le bordel ! J’appelle ce genre de chansons casse-tête un Rubik’s Cube. Des chansons que je ne parviens pas à rendre justes : certaines ont pourtant fini sur mes albums ! A&W est un autre Rubik’s Cube. La chanson est devenue épique, expérimentale au fil des mois. J’en avais enregistré une première version, a cappella, dans une chambre d’hôtel, pour l’envoyer à mon producteur Jack Antonoff [également aux manettes derrière Taylor Swift ou Lorde]. Je le savais débordé, mais quand même… Au bout de sept mois, je l’ai appelé et il n’avait jamais ouvert mon email, mal rangé. Du coup, il m’a vite rappelée pour me dire qu’on tenait un truc fort. C’est là qu’il m’a proposé cette fin électronique et ce mantra : “Jimmy Jimmy Cocoa Puff…” C’est une phrase que je traînais depuis ma relation avec le chanteur Barrie-James O’Neill. Je n’étais pourtant pas à l’aise avec cette chanson, je refusais de la sortir en single, elle me semblait trop bizarre. Mais je lui ai fait passer le test radical de mes onze copines et elles ont toutes adoré A&W ! Je ne m’attendais pas à une telle réaction pour une chanson aussi différente. Je prévoyais le pire…

Es-tu victime de sentiments de panique, de peurs ?
Je me souviens d’être allée au festival Coachella il y a quelques années et d’y apprendre que la Corée du Nord avait installé des missiles capables de frapper les États-Unis. J’ai donc décidé de rentrer par la plus belle route possible, la plus escarpée : The Rim of the World Highway, dans les montagnes de San Bernardino. Je me suis longtemps assise dans la forêt, et j’ai écrit frénétiquement [elle chante]… “What about all these children/What about all their parents?” J’étais vraiment inquiète. Je ne parviens pas à me dégager du monde, à me défaire des informations qui tournent en boucle dans ma tête. J’en fais parfois des chansons [elle chante When the World Was at War We Kept Dancing]… Mais détrompez-vous, je ne porte pas le poids du monde sur mes épaules, je suis très détendue au quotidien. Sauf quand il s’agit de démarrer une tournée. Là, je me noie dans les détails, les angoisses… Jusqu’à des questions qui m’empêchent de dormir, comme l’efficacité de ma nouvelle oreillette ! Ça peut sembler vaniteux, mais ça compte quand vous jouez face à 400 000 personnes !

Regardes-tu parfois des vidéos de tes concerts ?
C’est mon besoin de contrôler tous les détails qui me rend insupportable le visionnage des concerts : je ne vois que ce qui cloche. Je hais mes interventions entre les chansons et je ne suis pas convaincue par ma voix… En revanche, pendant les balances, je m’octroie dix minutes de chant pur, a cappella, généralement du jazz. Et là, j’aime regarder les enregistrements de ces moments volés, leur pureté. Je préfère toujours les concerts intimistes aux stades. J’y retrouve la personne que je suis fondamentalement. Je suis très libre quand je chante, par exemple dans le salon de mes amis. Parce que nous ne sommes pas des professionnels. Je m’y sens bien. Mais avant ça, je dois constamment nettoyer le superflu, dégager le chemin. C’est le seul moyen d’être en relation avec mes entrailles.

Que veux-tu dire ?
Il faut que je demeure en contact avec mes six sens en permanence. Sinon, je me sens mal. Le problème de ma famille, c’est que nous sommes ce qu’on appelle en psychologie des overthinkers [des personnes qui examinent, interrogent leurs pensées et sentiments négatifs, qui ruminent]. Alors que j’aime le mot “incarnation”, vivre à l’intérieur d’un corps. Il me faut constamment chercher un équilibre entre l’esprit et le corps.

François Mitterrand parlait des “forces de l’esprit”. Ces mots résonnent-ils en toi ?
Je dépends totalement de ces forces de l’esprit. Je suis obligée d’y croire : j’ai assisté – et je ne parle pas ici de musique – à des miracles dans ma vie. Des triomphes de la persévérance, de la quête de vérité. J’en ai été témoin chez moi, dans ma famille, dans des moments d’extase comme de dépression. Ce n’est pas le buisson ardent de la Bible, c’est moins spectaculaire, mais ça change quand même des destins. Je poursuis ces esprits, sans répit. Je pense que quand ma musique est bonne, c’est que j’y suis en quête d’une forme de spiritualité. Il y a plusieurs étapes dans cette recherche. La première, c’est bien sûr d’être ouverte à tout, même en faisant semblant d’y croire. La seconde, c’est d’instaurer un dialogue, de croire à son instinct. C’est une approche très complexe, souvent exaspérante pour mon entourage. Mais plus j’écoute mes entrailles, mieux je me sens. Par exemple, à l’origine, je devais faire cette interview avec Bret Easton Ellis, que j’aime beaucoup par ailleurs. Mais mes tripes m’ont dit que je devais te parler à toi, qui me connais depuis mes débuts. C’était une réaction instinctive. Mais à l’arrivée, je ne pense pas que Bret Easton Ellis aurait évoqué les forces de l’esprit. La troisième, c’est de ne pas envisager les conséquences, ne pas me dire : “Si je fais ci, il m’arrivera ça.” Je refuse de mesurer ce que me rapportera tel concert, telle interview. Ce qui est important, c’est de me sentir bien à l’arrivée, que mes émotions aient servi, sans le moindre calcul, de levier…

Quelle est la place de la spiritualité dans ton travail ?
Elle reste fondamentale dans mon quotidien. Quand on me dit que je suis talentueuse, je pense immédiatement à Tessa DiPietro, une voyante que je consulte. Elle jouit, elle, d’un vrai don. Il se passe des choses vraiment dingues et affolantes dans le monde de la divination, certains et certaines possèdent un savoir unique. Mais quand je suis face à Tessa DiPietro, je sais qu’il y a beaucoup plus que l’enveloppe corporelle, beaucoup plus que le visible. Il n’y a rien d’effrayant dans cet au-delà. Dans cette vie, ou dans la prochaine, toutes les prières auront reçu une réponse. Mais pas les questions. Ça fait bien longtemps que je n’utilise d’ailleurs plus ce mot : “pourquoi”. Cette décision m’a beaucoup aidée.

La spiritualité s’invite dès les premières notes du nouvel album, avec la chorale gospel de The Grants.
Elles font beaucoup de bruit, mais ce n’est pas une chorale : il s’agit de trois femmes, dont deux ont longtemps tourné avec Whitney Houston. Ma voix y occupe également le terrain, massivement. [elle chante l’intro] Au début, elles se plantent sur mes paroles, éclatent de rire et redémarrent magnifiquement. J’ai gardé ce moment sublime sur l’album. C’est parfaitement imparfait : je tenais enfin le début de l’album. Quand je suis allée à Memphis et que j’ai nagé dans la rivière Wolf, je n’avais qu’un seul but : assister à une messe dans l’église où officie Al Green. Mais c’est assez secret, je me rendais donc chaque jour à l’église, je frappais sans réponse à la porte. Et un jour, enfin, je suis tombée sur le service. C’était dingue, mais il était trop tard pour enregistrer une chorale entière sur The Grants. “Grant”, c’est mon nom de famille, mais pour parler d’elle, j’ai utilisé la parole de mon prêtre, ça a tout simplifié… “My Pastor told me…” C’est pratique : ce n’est pas moi qui parle !

“Dans la pop music, les femmes ont enfin le droit de parler d’elles, de leurs expériences”

Tu as toi-même chanté à l’église ?
Oui, pendant vingt-trois ans. Ce sont de merveilleux souvenirs, sans doute parmi les plus joyeux de ma vie. Même si j’ai des rapports très conflictuels avec le catholicisme. Je tenais, dans notre paroisse, le rôle de chantre, la chanteuse principale, qui conduit les louanges avant d’être reprise en chœur par la congrégation. J’ai commencé à 11 ans et jusqu’à mes 23 ans, je me rendais quotidiennement à l’église. Dans notre petite ville de Lake Placid, après l’école catholique St. Agnes, j’ai été virée et me suis retrouvée dans un lycée public. Mais je suis revenue à l’église ensuite, délestée du poids de la Bible. Je m’y rends toujours aujourd’hui.

Qu’est-ce qui t’a recentrée sur la musique après la pandémie ?
Le fait que la musique en général devienne de plus en plus passionnante. Les rappeurs ont tellement relevé le niveau… Pendant la pandémie, ils ont ouvert des nouvelles voies, avec des sons plus fun, plus audacieux. Pendant que les autres musiques se recroquevillaient, le rap est allé de l’avant.

La plupart des artistes rentrent dans le rang au fil des albums. Tu sembles suivre le chemin inverse : certains nouveaux titres sont les plus radicaux de ta carrière.
Je ne sais pas si ça consiste à sortir de ma zone de confort ou plutôt à me tirer une balle dans le pied… Mais cet album me condamne à prendre plus de risques encore dans le futur, c’est la leçon qu’il m’a enseignée. Je n’avais pas besoin de ça à mes débuts. Mais tout a été bouleversé dans la musique. L’époque est propice aux risques, aux expérimentations, le public décide pour lui-même ce qu’il veut entendre, sans être forcé. Ça me donne beaucoup de confiance pour m’amuser avec mes chansons. Je me sens beaucoup moins seule aujourd’hui qu’à mes débuts. Des filles sont apparues dans tous les styles, sans brides. Ma préférée est Billie Eilish. C’est une bonne personne, ce qui est déjà rare en soi. Elle est surtout divinement talentueuse, je suis honorée de la connaître. Dans la pop music, les femmes ont enfin le droit de parler d’elles, de leurs expériences. Ce que j’ai fait dès le départ – elles auraient été crucifiées dans le passé. Du coup, je comprends mieux l’accueil violent et hargneux qui m’a été réservé à mes débuts, notamment aux États-Unis, où la presse voulait ma peau. J’ai retiré mes lunettes roses, je tente de comprendre pourquoi j’ai choqué, indisposé… J’essaie aujourd’hui d’assimiler ces critiques, de saisir pourquoi des sujets étaient tabous, interdits, même dans la pop. Aux Inrockuptibles, vous avez répondu présents dès mes débuts, vous avez toujours écouté et analysé mes disques, sans jamais être moralistes.

Qui est ton public ?
Les gens qui viennent à ma rencontre dans les restaurants par exemple sont très jeunes. Depuis douze ans, ils ont eux-mêmes 12 ans ! Ils me considèrent même comme une sage… Enfin parfois. Leur vision de moi est tellement différente de celle véhiculée par les infos. Ces jeunes adolescents semblent mieux me comprendre, ils ne me jugent pas. Ça fait du bien d’être épargnée par le cynisme.

Pourquoi es-tu influente en 2023 ?
Parce que je suis très spécifique. Et que c’est la clé de l’universalité. Je me fiche de jouer un rôle faux, de me conformer à ce que l’on attend d’une chanteuse pop. Ce que je veux, c’est rester fidèle au moment précis où la musique est venue à moi, aussi libre soit-elle. Souvent, mon cerveau ne comprend pas ce qu’il reçoit. Jeff Buckley semblait traversé, transpercé par sa musique.

À tes débuts, tu parlais beaucoup de ta solitude. Qu’en as-tu fait ?
Ce n’est pas un bon souvenir, c’est un état de fait que je n’ai jamais choisi, qui m’avait été imposé par les autres adolescentes. Je ne sais pas si c’est lié, mais aujourd’hui je suis rarement seule, je vis en tribu. À mes débuts, j’étais encore solitaire, je travaillais presque en vase clos avec Rick Nowels. Aujourd’hui, j’accueille tout le monde, pourvu qu’ils soient disponibles – c’est mon seul critère ! J’ai aussi des marottes : j’avais par exemple décidé sur les deux derniers albums de travailler avec Drew Erickson [Mac DeMarco, Weyes Blood…]. Entre-temps, il est devenu un compositeur et un producteur que l’industrie s’arrache. Je le considère comme un génie, il va devenir un songwriter fondamental. Je suis honorée d’avoir collaboré avec lui quand c’était encore possible.

“Je ne peux pas provoquer ces moments, quémander l’inspiration”

Envisageais-tu une telle carrière, déjà riche de neuf albums ?
Soyons honnêtes : ni toi ni moi n’aurions pu l’envisager. Mais je n’oublie pas les abysses, ces moments où rien ne marchait, où j’envisageais sérieusement d’arrêter. J’avais l’impression d’avoir mené mes rêves à bien, et que ce n’était pas fait pour moi. Il y avait vraiment un sentiment d’échec. Et à chaque fois s’imposait le même constat, terrible : je n’avais pas d’autre choix que de continuer, car je ne sais rien faire d’autre. Le courage, ç‘aurait été de disparaître. Mais comme j’étais déjà célèbre, j’ai choisi la voie de la facilité : j’ai continué à faire des disques. Il n’y avait pas de plan B.

L’écriture, le roman aurait pu être ton plan B.
[Elle éclate de rire] J’écris en permanence, un journal fourni [sur son lit, elle feuillette un gros carnet noirci d’observations]. Mais je ne suis bonne que sur le format court. Ce qui pourrait se rapprocher de l’écriture d’un roman serait la publication de mes journaux intimes. Mais ça impliquerait trop de gens, certains loin d’y être à leur avantage. La date de sortie sera donc probablement : jamais ! Quand j’ai écrit mon livre de poésie, je n’ai fait que ça pendant des mois, chaque heure du jour. Ça a été tellement plaisant… Bizarrement, pourtant, je ne peux pas décrire l’écriture comme cathartique. Ce que j’écris m’inquiète beaucoup. Je ne devrais pas aborder des choses pareilles… L’écriture pourrait pourtant être un plaisir. Si seulement je ne racontais pas des choses aussi intimes… Il y a tant de mots dans mes chansons, ça n’en finit pas. Pour échapper à moi-même, j’aime m’asseoir à une terrasse, écouter les conversations, prendre des notes sur des histoires où, enfin, je ne suis pas impliquée.

Peux-tu stimuler l’inspiration ?
Je ne peux pas provoquer ces moments, quémander l’inspiration. Ce n’est pas moi qui pourchasse la musique, mais la musique qui me pourchasse. Elle est comme un petit oiseau qui vient se poser sur mon épaule. Mike Hermosa était mon copain, il est devenu mon guitariste sans que ce soit prévu, planifié : sa musique est venue me chercher. Souvent, je cherche autre chose dans la vie, mais la musique vient tambouriner à ma porte. Je ne peux pas la laisser dehors. La musique semble obsédée par moi, je ne peux pas lui échapper, elle m’encercle. Elle ne m’accorde aucun répit. Comme ces petits crabes qui viennent mordiller mes orteils quand je tente de me reposer à la plage.

David Bowie se décrivait comme un vampire. Peux-tu vampiriser tes collaborateurs ?
J’ai un trait commun avec les vampires : je ne dors pas. Mon père, mon frère, mon oncle se passent également de sommeil. Pour que j’admette la fatigue, il me faudrait courir un marathon chaque soir.

Tu es cérébrale, mais te sers-tu de tes mains ?
À part faire du sport, je suis très maladroite de mon corps. Je suis incapable de peindre, de dessiner, de faire de la poterie… Même pour planter un clou et accrocher une photo au mur, je dois faire appel à quelqu’un ! En fait, mon activité parallèle préférée est la télé. Je la regarde pendant des heures. C’est l’un des rares moments où je peux enfin débrancher mon cerveau. 

Did You Know That There’s a Tunnel under Ocean Blvd (Interscope Records/Polydor/Universal). Sorti depuis le 24 mars

Lana Del Rey sera en concert à l’Olympia le 10 juillet

Propos recueillis par J.D Beauvallet

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