Contrairement aux sombres prévisions qui auguraient une baisse de la fréquentation des cinémas durant l’été, à cause des Jeux olympiques de Paris et d’une météo estivale engageante, les salles obscures ont connu, en ce mois de juillet 2024, un afflux spectaculaire de spectateurs⸱rices. Comme l’a révélé le CNC, ce mois de juillet s’est révélé être le meilleur depuis treize ans.
Bien que le mois n’ait pas été particulièrement riche en blockbusters, la fréquentation a toutefois atteint 18,71 millions d’entrées en juillet 2024, soit une hausse de 2,2 % par rapport à juillet 2023 qui était marqué par l’exceptionnel phénomène Barbenheimer. Ce succès s’explique en partie par la dynamique de la Fête du cinéma, qui s’est déroulée du 30 juin au 3 juillet 2024. Avec plus de 4,6 millions de spectateurs⸱rices en seulement quatre jours, cet événement, initié en 1985, a surpassé le précédent record de 2009, qui s’établissait à 4,6 M d’entrées.
Plusieurs films français ont largement contribué à doper cette fréquentation. À commencer par l’adaptation de l’œuvre d’Alexandre Dumas Le Comte de Monte-Cristo, qui s’est hissée au sommet du box-office au mois de juillet. Sorti le vendredi 28 juin, le film réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte a bénéficié d’un excellent démarrage grâce à la Fête du cinéma et a su conserver une très bonne dynamique, atteignant désormais un total de 5,6 millions d’entrées comme le révèle Le film français.
À ses côtés, le hit Un p’tit truc en plus d’Artus a poursuivi une percée remarquable depuis sa sortie le 1er mai se classant parmi les cinq films les plus visionnés de juillet. Ce mois lui a permis d’ajouter 1,34 million d’entrées à son total, s’approchant ainsi du seuil des 10 millions de spectateur·ices.
Cependant, un examen attentif de la fréquentation des sept premiers mois de l’année apporte une nuance à ce bilan éclatant. Comme le souligne le CNC, le nombre total d’entrées pour cette période atteint 103,48 millions, marquant une légère baisse de 5,5 % par rapport à la même période en 2023. Cette performance est toutefois soutenue par le cinéma français, dont la part de marché s’élève à 45,4 %, dépassant ainsi celle des films américains, qui s’établit à 35,6 %.