Cent cinquante films depuis sa première apparition à l’écran, en 1972, dans Faustine et le bel été. Isabelle Huppert est de ces rares actrices dont la présence seule sur l’affiche d’un film, indépendamment de sa qualité, suffit à nous envoûter, à nous précipiter en salle avec le même ravissement, avides de scruter chaque recoin de son visage et d’admirer la moindre expression inédite.
Cette stakhanoviste qui tourne en moyenne dans deux à trois films par an à travers les quatre coins du globe recevra lors de la prochaine édition du Festival Lumière, qui se tiendra du 12 au 20 octobre 2024, le prix Lumière. Créée en 2009, cette distinction récompense les metteurs·euses en scène et interprètes pour l’ensemble de leur œuvre, dans une formule que Thierry Frémaux, organisateur du festival, compare volontiers à un “prix Nobel du cinéma”. Elle sera donc la quatrième actrice à recevoir le prix du festival lyonnais et succède à Catherine Deneuve, Jane Campion et Jane Fonda.
“Capable de passer d’une comédie sophistiquée à un film d’auteur exigeant, elle n’arrête pas de tourner, faisant de chacun de ses personnages une énigme singulière qu’elle enrichit de son naturel et de son ironie”, écrit le Festival Lumière.
Avant d’occuper le poste de présidente du jury lors de la prochaine édition de la Mostra de Venise, l’actrice sera à l’affiche, cet été, de deux films où elle donnera la réplique à sa partenaire Hafsia Herzi : Les Gens d’à côté d’André Téchiné (en salle le 17 juillet) et La Prisonnière de Bordeaux de Patricia Mazuy (le 28 août).