Après avoir été présenté hors compétition à la Mostra de Venise 2023, le nouveau film de Roman Polanski est sorti en toute discrétion dans uniquement 82 salles ce mercredi 15 mai. À Paris, seul le Studio Galande, situé dans le 5e arrondissement, avait alors programmé The Palace. Une décision sur laquelle est revenu son directeur, Hicham Benmohammed, déprogrammant le film de toute urgence dans l’après-midi.
“Je n’étais pas au courant de ces histoires autour de Polanski”, a-t-il expliqué au Figaro, avant de confier “avoir été piégé” par le distributeur qui lui a “bien vendu le film”. Selon lui, c’est une “faute professionnelle”, mais aussi “d’inattention” de l’avoir programmé.
Une séance unique en soirée a tout de même été maintenue pour les spectateur·rices ayant déjà prévu de s’y rendre, “par respect pour le public”. Si le cinéma a finalement enregistré 45 entrées, ce sont surtout des manifestant·es qui ont été aperçu·es par Le Figaro, devant les lieux peu avant 20h. Le site rapporte ainsi que 12 personnes munies de banderoles se sont réunies afin d’huer les spectateur·rices venu·es voir le film, scandant notamment “On te croit Lewis”, en référence à l’actrice Charlotte Lewis qui accuse le réalisateur franco-polonais de viol.
Relaxé cette semaine pour diffamation dans le cadre de cette affaire, Roman Polanski devra à nouveau comparaître en 2025, devant la justice californienne cette fois-ci, pour viol sur une adolescente de 16 ans en 1973.
