Bien que les élections législatives du 17 novembre dernier, se soient déroulées sans dysfonctionnements majeurs, elles ont tout de même été marquées par quelques irrégularités. Parmi celles-ci, on note des retards à l’ouverture de certains bureaux de vote, l’utilisation de bulletins multiples, ainsi que le non-respect de l’aspect genre. C’est ce qui ressort du rapport provisoire de la mission conjointe de l’Observatoire panafricain des élections (OPANEL), relaie "L’As".
D’après le journal, dans son rapport d’évaluation sur l’organisation et la tenue du scrutin, l’OPANEL, en collaboration avec le Consortium africain de compétences en synergie (CPCS), l’Académie diplomatique africaine (ADA) et des structures nationales sénégalaises, a salué la maturité démocratique du peuple sénégalais. Une fois de plus, les citoyens ont démontré leur engagement en faveur de la démocratie lors de ces élections législatives anticipées, lit-on dans "Senenews".
Cependant, la plateforme de veille n’a pas manqué de relever certaines défaillances. Selon le chef de la mission, Dr. Dagbara Innocent Touré, pointer ces insuffisances permettra au pays de mieux les corriger à l’avenir. Parmi les principales irrégularités constatées, figurent des retards dans l’ouverture de certains bureaux de vote, allant de 10 à 30 minutes. La mission a invité les autorités compétentes à limiter ou éviter ce type de retard, lors des prochaines échéances électorales.
Un autre point soulevé concerne l’utilisation complexe de bulletins multiples, jugée fastidieuse pour les électeurs. À cet effet, le rapport propose d’envisager une réflexion nationale en vue de l’adoption d’un bulletin unique à souches numérotées. Le rapport évoque également la multitude de candidatures enregistrées, un signe de pluralisme et d’inclusivité. Toutefois, cette pléthore de listes pourrait être mieux encadrée, dans le cadre d’un dialogue national impliquant tous les acteurs politiques.
Enfin, l’OPANEL a déploré le manque de considération pour la parité lors de ces élections. Aucune femme n’a été tête de liste parmi les 41 listes en compétition, ce qui constitue un recul par rapport aux avancées en matière de parité enregistrées lors des précédents scrutins au Sénégal.