Les flux financiers illicites qui quittent le continent africain, constituent une hémorragie silencieuse mais dévastatrice pour l’économie du continent. Mamadou Lamine Diallo, président du mouvement Tekki, soutient le député Guy Marius Sagna, qui a récemment attiré l’attention au Parlement de la CEDEAO, sur ces «flux financiers illicites qui quittent l’Afrique chaque année, pour des paradis fiscaux».
«A l’appui du propos de l’honorable Guy Marius Sagna à la CEDEAO, sur l’appauvrissement de l’Afrique, on peut faire remarquer que 60 milliards de dollars de flux financiers illicites quittent l’Afrique chaque année pour des paradis fiscaux», a écrit Mamadou Lamine Diallo sur X.
A en croire le député à l’Assemblée nationale, ce chiffre provient d’un Groupe de travail dirigé par l’ancien Président sud-africain Thabo Mbeki, en collaboration avec la Banque africaine de développement (Bad), la Commission économique pour l’Afrique (Cea) et Transparency international. «Il est donc officiel !», précise Mamadou Lamine Diallo.
Il pointe du doigt les grandes multinationales et les élites corrompues, soulignant que la vendeuse de «yaboye» de Pikine n’a certainement pas sa part de responsabilité dans cette situation.
«Qui est responsable de ces flux financiers illicites ? Certainement pas la vendeuse de yaboye de Pikine ! », insiste-t-il, rappelant que le Président Bassirou Diomaye Faye a raison de poser le problème au niveau de la réforme du système financier mondial.
Pour l’homme politique, l’Afrique doit exiger la restitution de ces ressources, pour faire face à ses défis majeurs. «L’Afrique peut demander à ce que ces ressources lui soient restituées, pour s’attaquer aux changements climatiques, à la santé et à l’éducation de sa population, entre autres priorités», a ajouté le leader du mouvement Tekki.