Les sanctions financières imposées aux lutteurs par le Comité National de Gestion de la Lutte (CNG), suscitent de vives réactions. Celles infligées dimanche dernier, lors de la journée organisée par « Al Bourakh Productions », ont été particulièrement controversées, dépassant les limites de la tolérance des lutteurs. Avec "Tribune".
En effet, le CNG a frappé fort ce dimanche 21 juillet, en prélevant près de 3,7 millions de francs Cfa sur les reliquats des différents lutteurs ayant participé aux combats.
Balla Gaye 2 a vu 2 166 000 FCfa déduits de son reliquat, soit 10% de celui-ci. Ce montant se justifie par un dépassement de 13 minutes sur son temps de préparation mystique (166 000 FCfa) et un surplus de bouteilles dans l'enceinte (1 000 000 FCfa).
Son adversaire, Tapha Tine, a quant à lui ,perdu 1 060 000 FCfa de son reliquat, dont 60 000 FCfa pour 6 minutes de retard sur son temps de préparation mystique et 1 000 000 FCfa pour excès de bouteilles. Mama Lamine a également été sanctionné, perdant 100 000 FCfa, répartis entre 50 000 FCfa pour 3 avertissements et 50 000 FCfa pour excès de bouteilles.
Cette situation a provoqué l'indignation de Balla Gaye 2, qui a vu son reliquat diminuer de 2 240 000 FCfa.
« Nous ignorons les motifs de nos sanctions financières, qui ne figurent dans aucun texte. Le CNG doit fournir des explications. Les forces de l’ordre m’ont retenu à la porte pendant presque une heure, ce qui m’a contraint à escalader le mur, entraînant une sanction financière d’un million FCfa », a déploré Balla Gaye, dénonçant un vol.
« Les membres du CNG sont des voleurs. Il est temps, en tant qu’acteurs de la lutte, y compris les anciennes gloires, de se lever comme un seul homme, pour combattre cette injustice », a-t-il déclaré.
Ama Baldé a également exprimé son mécontentement : « Le CNG m’a sanctionné à hauteur de 6 millions FCfa, lors de mes combats contre Modou Lô et Gris Bordeaux, pour avoir allumé une bougie. Si je me rappelle bien, le CNG m’a délesté de plus de 75 millions. La gestion de l’instance de la lutte doit revenir aux lutteurs », a-t-il déploré.