La 2è édition de la journée d’Echanges sur les titres souverains (JTS) s’est tenue hier mercredi 26 juin 2024 à Lomé. La rencontre qui a regroupé les acteurs du marché financier régional a permis d’évoquer la question importante des infrastructures de marché pour le développement du marché secondaire, au niveau de la zone UMOA.
La rencontre de Lomé La rencontre de Lomé qui est une initiative de UMOA-Titres qui vise à renforcer la compréhension du Marché des Titres publics .
Oulimata NDIAYE DIASSE, la Directrice de l’UMOA-Titres s’est réjouie de l’évolution, du marché financier régional, dédié aux financements des Etats de la zone UMOA et de leurs économies, au cours des 10 dernières années. Elle a souligné que les montants mobilisés ont fortement progressé. En effet, ils sont passés de près de 2000 milliards de fcfa en 2013 à 7 194 milliards de fcfa en 2023 après un pic exceptionnel de 10 000 milliards de fcfa en 2020 au moment de la Covid-19.
Quant au marché primaire des titres publics, il a connu selon elle, de profondes évolutions, non seulement en termes de montant mobilisé mais aussi en termes des pratiques, qui ont pour principal objectif de renforcer la liquidité des instruments et la profondeur du marché.
« Des Etats de la zone UMOA font face depuis plusieurs années à des besoins de financements croissants liés non seulement à des programmes de développement ambitieux, mais aussi à la gestion des crises sanitaires et sécuritaires qui impactent nos pays, estime-t-elle. Dans ce contexte, le marché des titres publics et par extension le marché financier régional a fait montre d’une résilience accrue. Les différents chocs à l’échelle mondiale et leur impact sur nos économies et plus particulièrement sur la capacité de nos Etats à se financer à l’international sur les 10 années ont démontré l’impérieuse nécessité de développer et d’approfondir notre marché financier régional en vue d’en accroître la résilience », a indiqué Mme Oulimata NDIAYE DIASSE.
La Directrice de UMOA-Titres a également noté sur la même période une forte croissance au niveau du segment secondaire du marché des titres publics, avec le passage du volume annuel de 100 milliards de fcfa en 2014 à près de 2073 milliards de fcfa en 2023 et celui du nombre de participants qui est passé de 18 à 93.
Malgré cette performance, le marché secondaire n’est guère dynamique. C’est pourquoi, les acteurs du développement du marché des titres publics et du marché financier régional ont souhaité, pour 2024 axer une partie de leurs activités sur le marché et plus précisément sur la mise en place des infrastructures de marché nécessaires au développement de ce segment de marché.
Les travaux de cette 2è édition de la Journée d’Echanges sur les Titres souverains ont donc été consacrés à la question cruciale de l’importance des infrastructures de marché pour le développement du marché secondaire au niveau de la zone UMOA.
« Nous nous sommes réunis pour échanger sur les meilleures manières de dynamiser le marché financier régional, notamment le marché secondaire et voir quelles sont les actions et les réflexions qui peuvent être menées pour que toutes les institutions, qu'elles soient publiques ou privées, puissent contribuer au dynamisme et au renforcement dudit marché.
La BOAD qui est investisseur du marché, participe auprès des autres institutions de l'Union, comme la commission de l'UMOA, la BCEAO et l'autorité des marchés financiers, à renforcer le dynamisme du marché financier », a laissé entendre Ben Barka Moustapha, Vice-président de la BOAD.
Sébastien Lansana