Se battre jusqu’à la dernière minute, même au-delà, deux week-ends de suite à Mont-de-Marsan et face à Oyonnax, ce n’est pas anodin. Il y a huit points au bout de ces deux batailles. Huit points salvateurs après la défaite face à Nice.
Mais, au cours d’un très long bloc de six matchs, il y a aussi de la fatigue, de l’usure, « des petits bobos », comme les appelle l’entraîneur du Stade Aurillacois, Roméo Gontinéac. « C’est le signe qu’on sort d’un gros match. On a senti lundi que certains joueurs devaient être ménagés pour retrouver de la fraîcheur », ajoute-t-il.
Ajoutez à cela trois Géorgiens partis rejoindre leur sélection, et vous obtenez la composition d’Aurillac pour se déplacer à Aix-en-Provence, vendredi 8 octobre.
Plusieurs joueurs joueront leur premier match13 changements dans le XV de départ, 12 joueurs qui rentrent dans le groupe et quelques revenants, absents des feuilles de match depuis plusieurs semaines comme Salvan ou Yabaki. Certains disputeront même leur première rencontre de la saison comme Niko, Moala, Condamine, qui débute sur le banc, ou encore Janse Van Rensburg.
Touché à la cheville avant le premier bloc, ce dernier ne cache pas son impatience : « C’est encore plus dur quand les mecs ont des résultats comme sur les deux derniers matchs. Je veux juste essayer de faire de mon mieux pour l’équipe. »
À l’inverse, parmi les 10 joueurs les plus utilisés cette saison, Masterson (622 minutes), Abzhandadze (560), Tison (518, le capitanat passera à Bloemen), Seunes (454), Manuofetoa (438) Martin (427) et Papunashvili (426) manquent à l’appel. Seuls rescapés de ce top 10 Alania, Oudard et Rolland. Et encore. Le second débutera en troisième ligne pour la première fois de la saison et le troisième sera sur le banc. Difficile de parler de continuité.
La première ligne stableLes résultats récents et la première série de deux victoires, permettent de faire tourner plus sereinement, comme le souligne Gontinéac : « Heureusement qu’on sort de deux bons matchs. Les joueurs sont encore plus motivés et on ne va pas baisser la tête malgré la fatigue. »
D’autant qu’au milieu de cette rotation, un poste reste stable, comme une ancre pour le navire stadiste : la première ligne. 4 des 6 joueurs présents face à Oyonnax enchaînent. Seuls Nioradze, en sélection, et Robertson-McCoy sortent. Un choix surtout contraint par le manque de profondeur : « On s’appuie sur les mêmes joueurs depuis le début du bloc. Il faut croiser les doigts pour ne pas avoir de blessés », reconnaît Gontinéac. Choix contraint ou non, pouvoir s’appuyer sur une mêlée qui a fait ses preuves ne sera pas du luxe pour les Aurillacois.
Mathieu Brosseau