Au fil des jours, la surface de l’étang de Sault se réduit comme une peau de chagrin. Ce changement à vue d’oeil alimente les conversations des nombreux promeneurs qui profitent de la douceur quasi printanière de ce début du mois de novembre.
Certes, au début de la vidange, les fortes pluies avaient fait que, malgré l’ouverture des vannes et la jolie cascade qui en résultait, l’étang se remplissait plus qu’il ne se vidait.
Ne pas aller trop viteMais ce troublant problème de robinets est en passe d’être résolu et le million de mètres cubes d’eau que contient l’étang se déverse vers le ruisseau des Étourneaux, en fonction des vannes plus ou moins ouvertes.
Le problème étant de ne pas aller trop vite afin qu’il reste suffisamment d’eau le mercredi 27 novembre, jour de la récupération des poissons. Avant leur changement programmé de résidence pour l’étang d’Herculat sous l’oeil des spécialistes de la Fédération de pêche, il doit rester un minimum vital d’élément liquide pour les tonnes de carpes, perches et truites qui risquent de se trouver un peu à l’étroit.
Pour l’heure, quelques promeneurs s’aventurent sur ce qui constitue maintenant une plage à faire pâlir de jalousie les stations balnéaires atlantiques. Ils redécouvrent les rochers qui rendaient si dangereux les plongeons « aux pelles ».
Et se demandent ce qu’il pourrait bien advenir de la population de canards et de cormorans à qui on n’a pas vraiment demandé leur avis.
Le plus difficile sera alors de ne plus parler de « l’étang » de SaultEn ce mois de novembre, l’étang de Sault fait penser à ces étendues d’eau asséchées qui illustrent régulièrement les articles sur les sécheresses estivales. Certains, en mal d’exotisme, évoquent la mer d’Aral, les carcasses de bateaux en moins et quelques bicyclettes ou chaises en plastique en plus.
Les habitués de l’étang vont devoir se faire à ce nouveau paysage qui va s’imposer à leur vue durant deux longues années.
Le plus difficile sera alors de ne plus parler de « l’étang » de Sault.