Une fusillade a éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi devant un restaurant à Poitiers au cours de laquelle cinq personnes ont été grièvement blessées, a annoncé Bruno Retailleau, qui a lié ces tirs au trafic de stupéfiants.
Le ministre de l'Intérieur a ajouté sur BFMTV/RMC que "plusieurs centaines de personnes" avaient assisté ou participé à cette fusillade. Un des blessés, âgé de 15 ans, est entre la vie et la mort, selon une source policière de l'AFP. Il a reçu une balle dans la tête et a été transporté au CHU de Poitiers.
Quatre autres personnes ont été blessées par balles, dont au moins deux jeunes de 16 ans, a ajouté cette source.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les coups de feu ont été tirés par trois individus en voiture,"en direction de la terrasse d’un restaurant", place Coïmbra, dans le quartier des Couronneries, à Poitiers. C'est un lieu connu pour le trafic de stupéfiants, a appris BFMTV de source policière.
Une rixe impliquant des centaines d'individus"Ca a commencé par une fusillade sur un restaurant et ça s'est achevé par une rixe entre bandes rivales qui a engagé plusieurs centaines de personnes. On me parle de 4 à 600 personnes, selon le compte-rendu du préfet", a détaillé Bruno Retailleau. Une information "en cours de consolidation", selon place Beauvau.
Quand les policiers sont arrivés sur les lieux, accompagné du préfet de la Vienne, ils ont trouvé les cinq blessés par balles, et ont constaté des impacts de balles sur la façade de l'établissement, ainsi que plus de douze douilles de calibre 22 au sol.
Les fonctionnaires auraient ensuite été pris à partie par des jeunes du secteur, par "80 à 100 individus". Ils ont alors fait usage de grenade pour disperser la foule.
Une rixe a suivi quelques minutes plus tard, impliquant plusieurs centaines d’individus. Elle aurait éclaté "sur fond de tensions entre communautés maghrébine et guadeloupéenne", confient les sources policières du Parisien.
Une dernière "expédition punitive", impliquant "50 à 60 personnes", a eu lieu au cours de la soirée. Entre "50 et 100 policiers" supplémentaires ont été dépêchés sur place pour rétablir le calme.
"Les narcoracailles sont partout"C'est "un nouvel épisode de violence inacceptable, estime la maire de Poitiers, Léonore Moncond'huy, sur X. La jeunesse des personnes impliquées est particulièrement préoccupante. J’appelle à la responsabilité de tous pour le maintien de l’apaisement dans la ville, et salue la présence renforcée des forces de sécurité."
— Léonore Moncond'huy (@L_Moncondhuy) November 1, 2024Des renforts de police sont attendus sur place, a précisé la préfecture de la Vienne. De son côté, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, a répété sa volonté de combattre le narcotrafic.
"Les narcoracailles sont partout. Il va falloir les combattre avec une détermination implacable", a-t-il prévenu.
Avec AFP