Il s’est présenté devant la presse la banane aux lèvres. "Ça va, comme après une victoire !", a-t-il lancé en préambule, le nez égratigné dans la bagarre pour les trois points à Laval et le visage barré d’un large sourire. Il est parfois dur de s’exprimer sur un terrain autre que la pelouse sur certains sujets. Peut-être plus encore pour lui qui, au-delà d’être capitaine, est aussi le fils de… Alors forcément, quand on évoque le limogeage de Bichard…
"Ce n’est pas que c’est un soulagement, mais les résultats n’étaient pas bons". Et s’il estime que les joueurs sont les premiers responsables, on comprend entre les lignes que la décision d’appuyer sur le bouton n’a pas gêné grand monde dans le vestiaire : "Le changement, il a déjà été opéré à Laval, il ne faut pas se le cacher".
"Batlles est plus posé"Pour lui, ce succès en Mayenne a aussi ses raisons : "Manolo (Gas) nous a laissés plus nous exprimer. Le coach (Bichard, ndlr) avait ses idées, mais on avait moins la possession et plus de transition en scie. Peut-être qu’on s’y retrouvait un peu moins".
Il espère que la transition sera bénéfique : "C’est une autre façon de faire, même dans la mentalité. Peut-être que le coach Batlles est plus posé que le coach Bichard…" Pour lui, Batlles a les armes pour répondre au défi : "Je connais sa philosophie. Cela me fait plaisir, ses principes de jeu me conviennent. On espère retrouver le football qu’il y avait ici avant". Fermez le ban.
Valéry Lefort