Il semble qu’il existe un décalage entre les priorités des salariés et celles des entreprises. Alors que des entreprises s’interrogent sur la possibilité de revenir limiter, voire de refuser, la possibilité de télétravailler, selon le baromètre national 2024 RSE Égalité des chances du Medef, présenté le 14 octobre, le télétravail contribue significativement au sentiment d’amélioration des conditions de travail et des pratiques managériales.
Il est également perçu comme un moyen d’améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Le télétravail est déjà accessible à quatre salariés sur 10 et 88 % de ceux qui y ont accès sont satisfaits. 21 % de ceux qui n’y ont pas accès aimeraient l’avoir.
Les cadres n’envisagent pas de retour en arrièreDu côté des cadres, l’Apec, agence pour l’emploi des cadres, dans son étude de mars 2024, révèle que près de la moitié des cadres télétravailleurs se déclarent prêts à changer d’entreprise si celle-ci ne proposait plus de télétravail.
L’étude de l’Apec rappelle que 67 % des cadres télétravaillent au moins un jour par semaine, une proportion qui progresse encore dans les TPE-PME, et 49 % souhaiteraient même davantage télétravailler. Le retour au 100 % présentiel est donc loin d’être envisagé par les cadres, d’autant plus quand ils restent en position de force face aux recruteurs.
Pour la majorité des cadres, le télétravail n’est plus une option, mais un acquis et rejoindre une entreprise qui ne propose pas le télétravail serait rédhibitoire pour la moitié d’entre eux (51 %).
Une part notable des cadres relève toutefois avec lucidité des limites à ce type d’organisation. Notamment des effets négatifs dus à la réduction des interactions et qu’il pénalise in fine la cohésion entre les membres des équipes.
Cécile Bergougnoux
