Pour l’instant, la JA Vichy n’a pas encore réussi à trouver la clé loin du Pierre-Coulon. Samedi soir, à Orléans, elle a concédé sa quatrième défaite (82-73) en autant de déplacements. La faute, en grande partie, à une première mi-temps ratée (47-32 à la pause).
« On n’a pas mesuré le niveau d’engagement qu’il fallait mettre à l’extérieur, surtout face à une équipe de ce calibre », regrette Dounia Issa.
Il a manqué un peu de tout à son équipe pour exister dans ce premier acte. « Il fallait être plus appliqué et intense », précise l’entraîneur vichyssois.
La preuve, quand les joueurs ont sensiblement haussé le curseur de l’intensité, ils ont réussi à enrayer la belle mécanique orléanaise, parvenant même à reprendre l’avantage au score (56-57, 34) après avoir pourtant compté jusqu’à 20 points de retard.
« On a su montrer du caractère pour revenir dans la rencontre. Le visage que l’on a affiché en deuxième mi-temps, c’est là-dessus qu’il faut s’appuyer, qu’il faut construire. Mais il faut qu’on arrive à le faire sur toute la durée d’un match », appuie Dounia Issa.
La Jeanne d’Arc manque toujours de constanceMalheureusement, les efforts consentis pour combler le retard ont certainement eu raison de la lucidité vichyssoise sur certaines actions défensives dans les dernières minutes. « On baisse dans l’énergie, dans la solidarité, ce qui nous coûte un panier par ci, un panier par là », retrace le coach thermal.
L’Américain au passeport jamaïcain, Maceo Jack (26 points), notamment, a bien profité de la mansuétude de la défense vichyssoise. « On lui a laissé énormément de tirs, alors que c’était un shooteur que l’on avait identifié. Chez nous, Jordan (Shepherd, par ailleurs plutôt à son avantage samedi) n’a pas eu ces tirs-là, relève Dounia Issa. On manque encore de maturité tactique. »
"Notre groupe n’a pas de marge. On a besoin que tout le monde soit irréprochable pour espérer accrocher ce genre d’équipe"
En revanche, l’autre joueur US d’Orléans, Lee Moore, a été parfaitement muselé par Pape Diop et Ugo Doumbia en relais, comme en témoigne son apport famélique au scoring : 2 points seulement, bien en deçà de sa moyenne de 13,6 points sur les six premières journées.
Du côté de l’attaque, l’adresse à 3 points (2 sur 14) n’a pas aidé les joueurs de la Jeanne d’Arc. « La construction de ces tirs a encore été très moyenne », reconnaît Dounia Issa.
Du bon, du moins bon… La JAV manque toujours autant de constance, particulièrement loin du Pierre-Coulon. « Notre groupe n’a pas de marge. On a besoin que tout le monde soit irréprochable pour espérer accrocher ce genre d’équipe », résume Dounia Issa.
Olivier Rezel
