Une histoire de centimètres pour certains, une injustice pour d’autres. Qu’importe, Yann Diebold a été privé de son premier but avec Le Puy Foot, contre Cannes, fin août. Servi parfaitement par Nicolas Pays, l’attaquant avait fait lever tout le stade Massot en marquant d’un sublime retourné acrobatique. Mais l’arbitre assistant avait levé son drapeau. « Je pense que si ce but avait été validé, il en aurait amené d’autres », regrette l’attaquant.
Depuis le début de saison, il court toujours derrière sa première réalisation. Le week-end passé, il est passé tout près, à Aurillac, sur une nouvelle action de grande classe. Mais sa reprise de volée était brillamment repoussée par le gardien, avant qu’Adelaïde ne marque dans un deuxième temps. Pour l’instant, la réussite fuit l’Alsacien, mais il ne s’affole pas. « L’année dernière, après sept journées je n’avais mis qu’un ou deux buts, donc je ne suis pas inquiet. » À l’arrivée, l’ancien joueur d’Haguenau avait frappé fort en inscrivant 13 buts, malgré les résultats en dents de scie de son club, en National 2. De son propre aveu, il a vécu « la meilleure saison de sa carrière ». C’est ce qui l’a poussé à s’exiler pour définitivement franchir un cap.
Le besoin de partirAlors qu’il avait toujours évolué dans le Nord-Est, que ce soit à Haguenau ou au centre de formation de l’AS Nancy Lorraine, le joueur de 24 ans a décidé de plier bagage. Direction la Haute-Loire. « C’était le moment de partir et de voir autre chose après trois saisons pleines, explique-t-il. J’ai choisi Le Puy parce que, pour moi, c’est ce qui se fait de mieux en N2. C’est aussi le premier club à m’avoir contacté, puis les échanges avec Olivier (Miannay) et le coach étaient très bons. » Son entraîneur se réjouit aussi de pouvoir compter sur ce garçon polyvalent. Yann Diebold a été aligné comme ailier dans le 4-3-3, mais aussi aux postes de piston droit et d’attaquant dans le 3-5-2 des dernières semaines. « C’est un joueur généreux, qui a un fort volume de jeu et qui est à l’aise techniquement. Dans les vingt derniers mètres, il est capable de gestes d’une grande qualité », salue Stéphane Dief.
Selon le technicien, son attaquant doit encore prendre ses marques pour exploiter au mieux son potentiel. « Il faut prendre des repères différents comme il évoluait dans une équipe qui procédait en transition, l’an dernier. Comme beaucoup de joueurs offensifs, il doit travailler sur le timing de ses appels. Il faut trouver les connexions entre les passeurs et lui. C’est de l’ordre du détail, mais c’est dans les détails que se trouvent souvent les différences. »
