Certes, l’objectif annoncé avant la saison était de viser le top 6. Certes, la Pro D2 est suffisamment indécise et Aurillac a montré quelques promesses à l’extérieur pour conserver l’espoir de remonter au classement au fil de la saison.
Reste que ce vendredi 18 octobre (19 h 30), c’est bien le 14e, Aurillac, qui reçoit le 15e et potentiel barragiste, Nice, promu de Nationale, et c’est plutôt pour s’extirper, un peu, du bas de tableau que les deux équipes lutteront. Une victoire, et Aurillac pourrait poursuivre son travail dans la sérénité. Une défaite et l’urgence ne serait déjà pas bien loin pour le Stade.
Concurrent direct« Comptablement, Nice est un concurrent direct. Il faut engranger un maximum de points pour se donner un peu d’air et que notre travail soit récompensé », reconnaît l’Aurillacois Lucas Oudard. « Il faut qu’on ait de l’humilité, mais aussi la capacité de dominer le match de A à Z », assure Roméo Gontinéac.
Pour autant, l’entraîneur du Stade Aurillacois ne prend pas le Stade Niçois de haut, loin de là.
Aujourd’hui, on est au même niveau que Nice, y compris sur ce qu’ils proposent rugbystiquement, y compris sur la conquête. C’est une équipe qui est assez forte mais qui se cherche encore. Il y a beaucoup de similitudes
Comptablement, déjà, puisque les deux équipes comptent 9 points au classement. Mais, contrairement aux Aurillacois, Nice a déjà gagné loin de ses bases, à Agen. Les Sudistes ont, en revanche, eu beaucoup plus de mal à s’imposer sur leur terrain avec trois défaites en quatre matchs mais un succès face à Mont-de-Marsan, lors de la dernière journée.
Une équipe joueuse« Oui, ils n’ont que 9 points mais ils font des bons matchs contre chaque équipe », prévient de son côté le deuxième ligne aurillacois Koen Bloemen qui a croisé quatre fois le fer avec les Niçois, lors des deux dernières saisons, en Nationale. « Ils sont totalement différents cette année, précise toutefois Abongile Nonkontwana, l’avant aurillacois qui a aussi croisé les Niçois en Nationale. Honnêtement, ce n’est pas significatif où ils étaient l’an passé car nous devons arrêter, vendredi, l’équipe qu’ils sont désormais. »
Les Aurillacois ont donc fait leur devoir, à la vidéo : « C’est une équipe physique, qui veut faire des mauls, qui veut te rentrer dedans mais qui aime aussi jouer après contact », reprend Nonkontwana. « Derrière, c’est une équipe assez joueuse. Ils essaient de mettre beaucoup de rythme, ils relancent même des fois énormément de leur camp même s’ils ont un peu changé ça lors du dernier match », analyse pour sa part l’ailier reconverti Oudard.
Face aux promus, Roméo Gontinéac appelle, lui, à « ne pas s’occuper de l’adversaire. Il faut imposer notre jeu, notre rythme. Bloquer leurs situations parce qu’ils déclenchent beaucoup d’attaques avec des joueurs sur l’avancée dans des positions clés. »
Un sérieux et une rigueur à appliquer pendant 80 minutes, pas comme à Montauban où les Aurillacois ont laissé l’adversaire revenir dans le match, sans réaction, alors qu’ils menaient de 14 points.
Le dimanche, on a revu les images, on a tous réalisé qu’on a loupé un truc à Montauban mais ensuite on s’est tourné vers Nice, rembobine Koen Bloemen. On veut rectifier ce qu’on a fait contre Montauban, surtout en fin de match où on a enchaîné les fautes. En Pro D2, tu payes trop cher si t’enchaînes les fautes
Le staff a renouvelé sa confiance à une grande partie du groupe présent à Sapiac. À lui de prouver que la leçon est retenue face à des promus qui ont, eux aussi, encore à apprendre dans ce championnat.
Mathieu Brosseau
