Cette entreprise de Cusset a déposé un brevet pour un filtre à eau nomade et compostable

Le 7 novembre prochain, Alexandra Polya sera présente aux Trophées des entreprises dans la catégorie "Elles innovent ".

Installée depuis 2020 à Cusset et créatrice de la marque de soins bio Bijin, Alexandra Polya fabrique de nouveaux produits à partir d’ingrédients 100 % naturels. Elle a déposé un brevet pour un filtre à eau nomade et compostable.

C’est à Lyon, en 2018, qu’Alexandra Polya a créé sa marque Bijin, pour proposer des produits de soins s’inspirant des rituels japonais. Elle a en effet a été fortement marquée par ses onze ans de travail au pays du soleil levant, dans le secteur des produits cosmétiques. Un pays où elle a également été impressionnée par les rituels de beauté des Japonaises, leur raffinement, leur attention au détail et leur mode de vie pour faire attention à elles, pour anticiper plutôt que guérir.

Installée à Cusset depuis 2020, elle a pu se lancer pleinement dans la conception et fabrication de produits cosmétiques en utilisant des matières premières 100 % naturelles.

L’an dernier, Alexandra Polya a lancé une poudre végétale pour remplacer le talc "décrié pour être irritant, notamment pour les voies respiratoires." Cette poudre de soins est dédiée aux bébés. "Une poudre bio trois en un pour le change, le bain et en cataplasme. Cette alternative au talc prend soin des peaux fragiles et irritées de bébé", détaille Alexandra. Mélangé à l’eau, c’est un bain lacté adoucissant ; mélangé avec de l’eau, c’est un cataplasme pour les zones irritées ; et saupoudré sur les fesses de bébé, c’est pour le change. Et cela avec trois ingrédients végétaux : l’amidon de riz, l’avoine colloïdale et l’aloé véra, dans un poudrier en carton rechargeable.

Cette année, la créatrice a déposé un brevet pour un filtre à eau nomade et compostable. Alexandra Polya commercialisait déjà des bâtons de charbon de bois que l’on glisse dans une carafe pour purifier l’eau du robinet. "Je voulais quelque chose d’efficace et compréhensible pour capter de nouveaux clients encore réfractaires à l’eau du robinet", souligne la cheffe d’entreprise.

La nouveauté donc, c’est de proposer un moyen de purifier cette eau de façon plus pratique,

pour que les gens se réapproprient l’eau du robinet et abandonnent les bouteilles en plastique polluantes.

Le principe est simple : il suffit de déposer dans une carafe ou une gourde réutilisable un filtre de charbon, qui est en fait un sachet contenant des granulés de charbon actif "qui attirent et captent les particules chimiques.Il suffit de déposer dans une carafe ou une gourde réutilisable un filtre de charbon.

"À Paris, où l’eau est de bonne qualité, un sachet dure 3 mois. À Lille, c’est un mois, affirme la cheffe d’entreprise. On détermine que le filtre est saturé lorsque l’eau reprend un mauvais goût. En moyenne, un sachet peut traiter 90 litres d’eau."

"Ce charbon de bois provient de coques de noix de coco revalorisées par carbonisation, explique Alexandra Polya. Sous forme de granulés, le charbon de bois est enveloppé dans un sachet en fibre végétal à base de maïs. Tout est 100 % végétal et donc biodégradable."

C’est dans son atelier de Cusset que sont fabriqués les sachets qui sont ensuite emballés selon les différentes références. Il en existe même une pour les enfants avec des sachets adaptés à une petite gourde. Alexandre Polya intervient d’ailleurs dans les écoles pour "sensibiliser les enfants aux gestes écologistes en évitant notamment les bouteilles plastiques jetables." 

Denis Lorut, photo François-Xavier Gutton