« Cette année, on explose les chiffres. On a fait le plein avec 280 internes et on a des listes d’attente pour les filles comme pour les garçons », résume Béatrice Dufour, la proviseure du lycée Madame-de-Staël, à Montluçon.
Son arrivée à la tête de l'établissement, à la rentrée 2021, a été concomitant avec l’obtention du label « Internat d’excellence ». Depuis, la proviseure a pu constater que les demandes pour l’internat n’ont cessé d’augmenter.
Pour Béatrice Dufour, ce succès ne tient ni du hasard, ni du seul label.
Le lycée Madame-de-Staël avait déposé un dossier à la création du label car on ne partait pas d’une page blanche. Il y avait déjà énormément de pratiques culturelles et sportives au sein de l’internat.
Beaucoup d’internes font un instrument au conservatoire ou du sport à un bon niveau en club. Ils participent à des soirées au cinéma ou à des événements autour des jeux de société.
Les élèves bénéficient aussi de salles d'étude pour faire leurs devoirs.
Une meilleure structurationL’acquisition du label a permis de mieux structurer ces pratiques et de bénéficier d’une dotation supérieure en assistants d’éducation. Les internes du lycée de Madame-de-Staël sont scolarisés de la seconde à la première année de classe préparatoire. « Ils sont sélectionnés sur des critères sociaux et d’éloignement géographique », précise la proviseure.
L’amélioration des pratiques au sein de l’internat a une influence sur le lycée. « Nous avons revu le règlement intérieur du lycée et celui de l’internat. Les temps de travail sont différents à présent. Les étudiants en deuxième année de classe préparatoire sont des internes externés. On a, par exemple, décidé de laisser les salles d’étude ouvertes jusqu’à 22 heures. C’est mieux pour eux. Maintenant, après leurs cours, ils dînent et travaillent sans interruption jusqu’à 22 heures. À ce moment-là, ils rentrent chez eux et peuvent se reposer. »
Quels sont les changements dans les cinq lycées de Montluçon en cette rentrée 2024 ?
Florence Farina : texteCécile Champagnat : photos
