Le gouvernement a beau vouloir supprimer 4.000 postes d’enseignants, l’Éducation nationale n’en a pas moins besoin de recruter pour faire face aux départs. La voie royale pour accéder aux postes d’enseignants reste les concours dont les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 7 novembre.Des concours qui peinent à faire le plein depuis quelques années, notamment dans les matières scientifiques où la concurrence avec d’autres carrières professionnelles, souvent plus rémunératrices, est féroce.
Évolutions de carrièreHier et parce qu’il ne faut négliger aucun effort même auprès de ceux qu’on pourrait penser acquis à la cause enseignante, Karim Benmiloud, recteur de l’académie de Clermont-Ferrand et Peggy Voisse, directrice des ressources humaines, ont rencontré, des étudiants en Master Meef (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) à l’Inspé (Institut national du professorat et de l’éducation) de Chamalières.
Tous les profils sont les bienvenus et l'Education nationale accueille de plus en plus de personnes en reconversion professionnelle. Ces potentiels professeurs, parmi lesquels des adultes en reconversion professionnelle, tous désireux de « transmettre », d’« aider » et de « partager un intérêt pour une matière », ont interrogé Karim Benmiloud sur son parcours personnel et les évolutions de carrière.
L’enseignement est un métier concret qui a du sens. L’objectif est vraiment de faire réussir tous les élèves, notamment les plus en difficulté. Il y a un cadre - les programmes - mais aussi une liberté pédagogique et nombre de professeurs bâtissent des projets autour d’une passion qui les anime.
« J’ai adoré enseigner (agrégé d’espagnol, Karim Benmiloud a été maître de conférences pendant vingt ans à l’université), mais on n’est pas, vous ne serez pas obligés d’être enseignants toute votre vie. Les carrières ne sont plus linéaires, on peut aspirer à d’autres choses au cours d’une vie. Moi-même, j’ai eu l’opportunité de devenir recteur d’académie. L’Éducation nationale le sait, s’adapte et vous accompagnera ».
On entend souvent des choses négatives sur l’école, le métier d’enseignant a évolué, c’est vrai, mais je vous assure que j’ai rencontré aussi beaucoup de professeurs heureux.
Un gros employeur. L’académie de Clermont-Ferrand (4 départements), c’est 23.000 personnes tous métiers confondus pour 212.000 élèves. Moins de 5 % des postes d’enseignants sont pourvus par des contractuels contre 6 % au national. Site. Toutes les infos sur devenirenseignant.gouv.fr
