La scène s’est déroulée jeudi dernier, à Aurec-sur-Loire. Vers 20 h 30, les secours étaient appelés pour aider un homme alcoolisé et inconscient sur la voie publique.
« Votre vie, c’est un suicide à petit feu »Trois sapeurs-pompiers étaient engagés pour prompts secours. Pendant l’intervention, l’homme reprenait conscience et devenait tout de suite agressif. Il insultait le plus gradé des pompiers de tous les noms et lui assénait un coup de poing au menton. Le quinquagénaire alcoolisé était plaqué contre le mur par les deux autres secouristes quand un policier municipal, qui n’était pas en service, venait leur prêter main-forte.« Votre vie, c’est un suicide à petit feu. Qu’est-ce que vous avez contre les pompiers ? », l’a interrogé le président du tribunal Fabien Sartre. Le prévenu, qui avait été placé en détention provisoire à la fin de sa garde à vue, ne se « rappelle pas grand-chose ». Il a pourtant été condamné en septembre dernier pour un délit similaire.L’homme jugé en comparution immédiate compte 12 mentions à son casier judiciaire. Il souffre d’une dépression depuis le suicide de son frère, il y a 20 ans. « Il est isolé socialement et professionnellement », a plaidé pour sa défense son avocate Me Soizic Gicquère. « Son seul cercle de vie, c’est sa maman qui est âgée de 91 ans. »« Il représente un danger pour les autres, notamment les personnes qui sont là pour porter secours », a résumé la vice-procureure, Marie Moschetti avant de requérir une peine d’un an de prison avec un maintien en détention.Après un court délibéré, le président du tribunal a prononcé la culpabilité d’Yves Montet : « Vous êtes incapable de vous arrêter alors on va vous sevrer de force. » Il a été condamné, en suivant les réquisitions du ministère public, à un an de prison ferme, avec maintien en détention.
Céline Demars