Le tribunal correctionnel de Paris interroge Marine Le Pen au procès pour soupçons d'emplois fictifs d'assistants de députés européens qui la vise, avec 24 autres personnes et le Rassemblement national.
Après sept heures d'interrogatoire lundi 14 octobre 2024, Marine Le Pen est de retour au tribunal correctionnel de Paris mardi 15 octobre. La cheffe de file des députés RN est arrivée vers 13 h 10, en compagnie de Catherine Griset, son ancienne assistante parlementaire. Marine Le Pen a dû longuement justifier la veille le travail fourni par celle-ci dans le cadre du mandat européen. Catherine Griset apparaissait en effet en parallèle sur l'organigramme du parti en tant qu'assistante personnelle puis cheffe de cabinet de Marine Le Pen.
Plusieurs contrats à justifier"J'ai apporté les réponses qui m'étaient demandées, et j'ai pu exprimer le contexte dans lequel les choses se sont déroulées", a déclaré Marine Le Pen à son arrivée au palais de justice ce mardi. "La prévention court sur trois mandatures différentes, on voit qu'un certain nombre d'acteurs de ce procès peuvent s'y perdre un peu, ce qui est parfaitement compréhensible." Interrogée sur son sentiment d'avoir été ou non entendue par le tribunal, Marine Le Pen a répondu "écoutée oui, entendue on verra ça plus tard", indiquant qu'elle était "de toute façon sereine".
L'audience reprend ce mardi avec l'interrogatoire de Catherine Griset. Prévu la veille, il avait été reporté en raison de l'heure tardive. Marine Le Pen devra ensuite justifier des contrats d'assistants parlementaires passés avec Micheline Bruna, Thierry Légier et Guillaume L'Huillier. Alors qu'ils étaient rémunérés par le Parlement européen pour assister Marine Le Pen, ils occupaient respectivement les postes d'assistante personnelle, garde du corps et directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen.
À Paris, Sophie Bardin et Antoine Compigne