Des murs verts, des papiers peints élégants, du bois… et sur la porte un petit mot rose : « complet ». Depuis mardi dernier, 7 octobre, l’Auberge du prieuré à Saint-Angel ne désemplit pas. « J’espère que ça va durer » sourit Sébastien Turquois, à la tête de l’établissement qui appartient à la commune de Saint-Angel (lire encadré) et avec laquelle il a signé un bail commercial.
Toute la décoration refaite« J’ai longtemps tenu la pizzeria La Gondole à Meymac et un jour, Jacqueline Cornelissen, le maire, m’a appelé pour me proposer de tenir l’établissement que la commune voulait ouvrir. Je me suis lancé », confie le quinquagénaire qui a voulu mettre sa touche à la décoration du lieu : « C’était tout blanc, j’ai fait appel à une décoratrice d’intérieur, je voulais du vert, du bois, des textiles anglais… On voulait un lieu chaleureux. » Dans la salle du restaurant ouvert le midi du lundi au vendredi et le vendredi et samedi soir, une grande table ronde au centre, des petites tables de deux ou trois places, une grande banquette… « Je veux que les clients se sentent bien ici », ajoute Sébastien Turquois qui annonce un investissement de 50.000 euros.
Trois jeunes locaux embauchésSébastien Turquois a installé une enseigne lumineuse sur le côté du bâtiment de 370 m2.Pour tenir le restaurant (qui à terme sera complété par un hôtel de quatre chambres), il a constitué une équipe de trois jeunes : un chef, un personnel de cuisine et un serveur. Des employés trouvés localement : « J’ai eu un peu de mal au départ à les trouver et finalement, ils sont tous du cru et en CDI », apprécie-t-il.
Un territoire qui se retrouve aussi dans l’assiette : « Il y a mes produits fétiches comme le gratiné des moines, les rognons de veau, le bœuf… Tout est fait maison avec des produits locaux et de saison », précise-t-il.À la belle saison, la terrasse permettra de manger avec vue sur le prieuré. « Je le trouve tellement beau que je voulais que mon établissement porte son nom… »
Un bâtiment municipal depuis 2019. « J’ai toujours connu ce bâtiment sous la forme d’une auberge », sourit Jacqueline Cornelissen, la maire du village. Le bâtiment cossu a été racheté par la commune en octobre 2019. « C’était pour un projet d’installation de restaurant mais le bâtiment n’était plus aux normes. Tout a été refait pour environ 700.000 euros », précise l’élue qui voit que deux restaurants, quasiment face à face dans la commune, est un avantage. « Ce vendredi midi, ils étaient tous les deux complets. Les deux restaurants ne proposent pas la même chose, il y a de la place pour les deux », ajoute-t-elle. Pour le maire, le commerce (bureau de tabac, boulangerie…) à Saint-Angel est aussi boosté par la situation géographique de la commune : « Nous avons beaucoup de passage, il y a beaucoup d’entreprises ici et le commerce en profite » se réjouit-elle.
Estelle Bardelot
