Le Président de la République avait annoncé début 2023 sa volonté d’équiper chaque département d’au moins un exosquelette : c’est chose faite dans l’Allier, avec l’acquisition et l’installation d’un appareil par l’hôpital de Vichy pour un montant de 356.000 €, subventionné par l’Agence Régionale de Santé (ARS) à hauteur de 290.000 €.
« Le partenariat entre le CREPS et l’hôpital a été décisif dans le choix d’attribution de l’exosquelette à Vichy »
Un appareil pour l'ensemble du territoireLes professionnels des deux structures de la cité thermale ont été formés en même temps à l’usage de la machine, pour qu’elle puisse être utilisée à la fois par des patients atteints de troubles neurologiques (AVC, Parkinson) ou de la moelle osseuse impactant l’usage des jambes ; et par des patients sportifs en situation de handicap. « L’exosquelette a vocation à être utilisé par tout le département », a toutefois précisé le représentant de l’ARS.
Manié par des kinésithérapeutes, après entretien avec un neurologue, l’appareil permet de remettre à la verticale des patients qui ne le peuvent plus seuls, en demandant moins d’efforts physiques aux soignants. Il permet également une rééducation plus intensive pour les patients, qui pourront réaliser plusieurs milliers de pas avec un seul kiné en une journée d’entraînement, contre quelques centaines avec deux kinés sans aide de la machine.
Fabriqué par une entreprise française, l’exosquelette du CH de Vichy utilise l’intelligence artificielle. C’est le modèle Atalante X de Wandercraft qui a été choisi par l’hôpital de Vichy. Autoéquilibré grâce à l’intelligence artificielle, une fois les réglages de la machine effectués par les soignants, il peut être utilisé en autonomie par les patients. En penchant leur tronc dans une direction ou une autre, ils impulsent la mise debout et les mouvements de marche souhaités. L’appareil de 80 kg convient à des personnes mesurant entre 160 et 190 cm, et pesant jusqu’à 200 kg. Il est entièrement motorisé, et est conçu pour une utilisation en intérieur : il se déplace le long d’un rail fixé au plafond d’une salle dédiée à l’hôpital de Vichy.
Texte Sandrine Gras
Photos François-Xavier Gutton