«On a eu une magnifique poussée il y a trois semaines et puis plus rien… ». C’est un peu exagéré mais c’est ce qu’on entendait, dimanche, dans les allées de la foire aux champignons à Corrèze. Des Corréziens un peu dépités par la rareté soudaine de cèpes et des girolles. « On ne sait pas ce qui s’est passé, c’est les mystères du champignon, le climat ou la lune, on sait pas », lance Marie, une professionnelle de Palisse, « et puis finalement, c’est très bien de voir qu’il y a un truc que les hommes ne peuvent pas contrôler ». Cela dit, elle sait où en trouver, elle, des champignons, son stand est encore bien rempli à 10 heures. Et les adhérents de la confrérie myco-gastronomique de Brive ne s’y trompent pas qui reconnaissent « que ceux-là, ils sont beaux ».
On y réfléchit à deux foisMarie propose les cèpes à 22 €, les girolles à 24 €, les pieds de mouton et les crépus à 13 €. « J’avais des bouchons (des très jeunes cèpes) mais c’est tout parti très vite ».
Un peu plus loin, le second stand de champignons de la foire. Une maraîchère qui propose, elle aussi, cèpes et girolles, mais qui vend aussi des trompettes-de-la-mort à 20 € et des petites girolles grises (ou chanterelles) au même prix.La rareté du produit fait un peu monter les prix et du coup, on y réfléchit à deux fois. Il n’empêche, les deux vendeuses ont pratiquement tout vendu.
Il y avait aussi de quoi passer une bonne journée à Corrèze. À partir de 8 heures on pouvait déguster une omelette aux cèpes et vers 13 heures, le traditionnel repas a réunis 200 personnes autour du fameux veau de lait aux girolles. « C’est la même recette depuis 25 ans, depuis la première édition », glisse Mathieu Martinie, le président de Corrèze animation. Il est quand même content, Mathieu. « Chaque année on a à peu près un millier de personnes et puis on a de la chance, il fait beau ».
Arnaud Besnard