Lors du conseil municipal de ce vendredi 11 octobre, la ville de Moulins a accordé 43.200 € d’aides à six nouveaux propriétaires de logements en centre-ville et 35.350 € d’aides à six nouveaux commerces (liste ci-dessous et article complet dans le journal lundi 14 octobre).
Profitant de ces votes, le conseiller municipal d’opposition, Yannick Monnet a pris la parole pour dénoncer « la forte dégradation de l’attractivité » du centre-ville, notamment la rue d’Allier, « depuis un an ». « Attention à l’immobilisme », a-t-il prévenu. « Les loyers commerciaux sont trop élevés par rapport aux nouvelles réalités commerciales […] Il faut qu’on se mette au travail sur cette question-là, ensemble, nous vous soutiendrons […] Il y a des outils juridiques pour agir. »
Le maire Pierre-André Périssol a reconnu que « des propriétaires préfèrent un local vide plutôt que de rendre leur loyer compatible avec une activité », mais la situation nationale lui a permis, ainsi qu’à l’adjointe à l’urbanisme, Dominique Legrand de botter en touche. « C’est pareil ailleurs » ; « les achats sur Internet » ; « les zones commerciales » ; « les aides Covid à rembourser », égrainait-elle avant de conclure que « le butonnage, c’est la cerise sur le gâteau ».
La coupe était pleine pour Annie Charmant, commerçante à Moulins et élue d’opposition, pourtant du bord opposé à Yannick Monnet.« La question, c’est qu’est-ce qu’on peut faire à Moulins », a-t-elle tenté de recadrer. Elle voulait du concret :
Mon loyer est raisonnable, mais la taxe foncière est énorme, or, lors du dernier conseil communautaire, vous avez voté une hausse de la CFE, la cotisation foncière des entreprises.Mais encore, la carte fidélité mise en place ne réunit que 11 commerces. Que fait la manager du centre-ville à ce sujet ?Enfin, le conseil a mis en place des chèques Kdo, c’est une belle aide (*), mais elle risque de profiter aux commerces de périphérie.
Le débat a duré plus longtemps que celui concernant la sécurité en ville, sujet qui fait consensus. Pierre-André Périssol a en effet annoncé de nouvelles réunions publiques (lire ci-dessous). Les précédentes, en 2019, avaient abouti à la mise en place de la télésurveillance.
Autre débat lors du conseil, celui concernant le plan communal d’accessibilité de la voirie et des espaces publics voté en mars 2013 et qui avance à petits pas… Nous reviendrons sur les réalisations et les projets de travaux, dans une prochaine édition.
(*) À l’office de tourisme, pour 17 € d’achat, 3 € offerts par la ville, pour un chèque d’une valeur de 20 € à dépenser dans 160 commerces moulinois.
Stéphanie Ména
Subventions aux nouveaux commerces
- Laverie La Barbotte, 9 rue des Bouchers. 7.500 € pour Guillaume Naumain.- Institut de beauté, 4 rue Gambetta. 3.318,60 € pour Alexandra Thevenin.- Salon de coiffure, 19 rue de Lyon. 2.032,06 € pour Mathilde Moisan.- Restaurant Le Petit Wagram (ex-bar à vins Le Mantin). 7.500 € pour Alexandre Valette.- Brasserie Les Ducs, rue de l’horloge. 7.500 € pour Julien Moinard.- Restaurant syrien Lattakia, 7 rue Brechimbaut. 7.500 € pour Mustafa Killiya.
Subventions pour les logements
Primo-accédants :La prime est de 100 €/m2 , plafonnée à 10.000 €, pour les ménages acquérant un bien vacant depuis plus d’un an, pour en faire leur résidence principale.=> 10.000 € pour Julien Cabanne, rue des Minimes ; 10.000 € pour Irène Rabotin et Martin Ferrand, cours Anatole France ; 5.800 € pour Valérie Lion, avenue de la République ; 5.300 € pour Pierre Latrasse, rue de la Batterie.Travaux :Pour la rénovation énergétique, la prime est de 5 % du montant des travaux subventionnés par l’Anah (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat), plafonnée à 2.500 €.=> 1.818 € pour Guillaume Marion, rue des Ormes.Pour la transformation d’un local commercial en habitation, la subvention est de 20 % d’un plafond de travaux de 50.000 €.=> 10.281, 56 € pour Nathan Peronnet et la SCI Le Petit Wagram dans la rue éponyme.
Réunions publiques concernant la sécurité
Rendez-vous de 18 à 20 heures.Vendredi 15 novembre, salle des Chartreux ;mercredi 27 novembre, à l’Espace Villars ;vendredi 29 novembre, à l’amphithéâtre de la salle des fêtes ;jeudi 12 décembre, à la maison des associations.
Notre billet d'humeur.Lors des débats concernant la rue d’Allier, les derniers échanges entre élus ont évoqué le rapport de l’expert concernant les immeubles menaçant de s’effondrer. Il est aussi attendu (en décembre), que craint.Aussi, ces derniers échanges entre élus ont-ils été brefs ! Faudra-t-il raser ou rénover, et comment ?La Ville peut-elle peser face aux multiples propriétaires et aux multiples assureurs ? Les élus évitent d’en parler avant la finalisation du rapport.Nous estimons que la démocratie devra jouer à plein : ce sera à la mairie de réunir tout le monde pour débattre et décider.