Les violences n'épargnent ni les élus ni leurs proches. Afin de tenter de les enrayer, le gouvernement a lancé le déploiement de boutons d'appel auprès des édiles. Ils prennent la forme de petits boîtiers reliés directement avec les forces de l'ordre.
Le Puy-de-Dôme est doté de vingt de ces dispositifs, et dix-neuf sont actuellement déployés directement auprès de premiers magistrats.
Analyse de risques« Dix-neuf maires en bénéficient sur la base d’une analyse de risques », précise le préfet du Puy-de-Dôme, Joël Mathurin, qui a une nouvelle fois dénoncé avec force l’augmentation des actes de violences envers les élus, sur le territoire national comme dans le département, samedi 12 octobre, lors de l'assemblée générale de l'Association des maires du Puy-de-Dôme. « La démission d’un élu est toujours un échec », a-t-il martelé.
Ces boutons d'appel sont répartis selon les besoins exprimés des élus et évoluent selon les niveaux de risques, pour une gestion en flux.
Expérimentation« Le Puy-de-Dôme participe cette année à une expérimentation de ce dispositif, comme il avait déjà participé à l'expérimentation sur la limite temporaire de puissance électrique. Parce que nous sommes un département à taille moyenne, avec des problèmes ruraux, urbains et périubrains », explique le représentant de l'État.
Avant de rappeler que « la loi du 21 mars 2024 a aligné les peines encourues pour violences contre des élus ou leurs proches sur celles qui visent les violences volontaires contre les agents des forces de sécurité, en les étendant jusqu’à dix ans. »
Le maire d'Issoire, Bertrand Barraud, a complété samedi : « J'insisterai aussi sur le personnel de nos communes, au contact de la population, pour la plupart bienveillante, mais parfois non. Il faudrait qu'il y ait des formations pour apprendre le bon contact, le bon comportement par rapport à ces actes ».
Gaëlle Chazal