Un rouleau compresseur. Ou quelque chose dans le genre. Vendredi soir face à Biarritz, comme finalement depuis le début de la saison excepté à Mont-de-Marsan, les avants du CAB ont passé à la moulinette leurs adversaires, dans le sillage notamment d’impressionnants ballons portés.
Le fruit d’un très gros travail réalisé depuis cet été concrétisé par Lucas Da Silva, déjà sept essais au compteur en six rencontres.
Quand chacun est à sa place...« Arnaud (Mela) nous fait un énorme boulot d’analyse sur les équipes adverses. On scrute aussi tous nos détails de placement, de notre structure et cela paye. Donc forcément, derrière, on travaille en confiance. On sait que si on respecte bien toutes les étapes d’un ballon porté, que chacun est à sa place au bon moment, on peut marquer », explique ainsi le talonneur qui ne manque pas de souligner aussi « l’intelligence de l’équipe » sur ce secteur de jeu bien précis.
« On arrive à trouver de la sérénité et de la maîtrise quand on se met en marche », poursuit Lucas Da Silva. La saison dernière, cette sérénité et cette maîtrise avaient justement souvent fait défaut à Brive qui essayait déjà de faire mal sur ballons portés, mais qui était contré. Soit par une bonne lecture en touche, soit par une bonne structure défensive. Et dès lors, la machine se grippait.
Même constat du côté de Simon-Pierre Chauvac, qui insiste sur cette notion mentale de l’épreuve de force collective.
« Cela se joue aussi beaucoup dans la tête. Quand on décide de partir en ballon porté, on sait qu’on peut faire très mal et qu’on peut faire peur à l’adversaire », commente le pilier gauche, rapidement rejoint par son manager Pierre-Henry Broncan sur la question.
« Je pense qu’on est devenu dur à défendre pour nos adversaires. Les arbitres qu’on a dans la semaine au téléphone, lors des briefings, nous le font remonter », confie le technicien gersois.
Deux options s’offrent alors aux équipes en face du CAB : sauter en touche pour contrer le ballon et donc éviter l’organisation du ballon porté ou bien défendre en bas, sans sauter en touche, mais s’exposer à des pénalités.
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Plus de choix au poste de numéro 5« On joue avec nos armes. On est costaud dans ce secteur, les gars aiment ça et cela amène des points à l’équipe donc on va continuer », sourit Pierre-Henry Broncan, aussi ravi de pouvoir s’appuyer sur un effectif plus riche et plus dense devant que la saison dernière. Notamment au poste de numéro 5.
« L’an passé, on avait vraiment que Julien Delannoy au poste de 5. On avait beaucoup fait jouer au poste Tex Ratuva qui était un peu moins lourd. Cette année, avec Mikautadze ou Timani, on a plus de densité et cela se ressent », décrypte le manager du CA Brive évidemment satisfait de l’état d’esprit de ses troupes face au Biarritz Olympique.
Reste désormais à être capable de réaliser pareille prestation à Aix-en-Provence, jeudi soir prochain (21 heures).
Benjamin Pommier Photos Stéphanie Para