À l'occasion de la quinzaine de la mode responsable organisée par la région Nouvelle-Aquitaine, le public est invité à découvrir le musée du cabas à Beynat (Corrèze) en avant-première ainsi qu'un prototype unique de sac.
Croiser les techniquesLa société réalise les prototypes de ses tissus, à partir de matières biosourcées, sur les métiers à tisser et développe la production avec les tisserands locaux.
« On a imaginé croiser les savoir-faire locaux », explique Marie-Eve Nardou, une des fondatrices de la société NME studio qui crée des tissus vertueux à Brive (*), en dévoilant le fruit de sa collaboration avec l’association des cabas de Beynat et la corderie Palus de Saint-Pantaléon-de-Larche : un prototype d’un sac en paille de seigle de Corrèze, avec un habillage en laine et des finitions haut de gamme.
Le corps du cabas en paille de seigle de Corrèze« Les cabatières et cabatiers de Beynat ont tressé le corps d’un cabas dans leur matériau habituel, une matière naturelle, explique la designer. Et on a imaginé un galon cousu à l’extérieur issu d’un cordon de Saint-Pantaléon, puis réalisé les anses et habillé le sac avec notre tissu. Gregory Tarrago, tapissier à Brive, nous a aidés à finaliser le cabas », précise Marie-Eve Nardou.
Ce prototype unique d’un sac haut de gamme, qui s’il est un jour commercialisé ne le sera qu’en petite quantité, est présenté ces vendredi 11 et samedi 12 octobre, de 10 heures à 18 heures, au tout nouveau musée du cabas à Beynat, dans le cadre de la quinzaine de la mode responsable, organisée par la région Nouvelle-Aquitaine.
Créer des dynamiques économiquesMarie-Eve Nardou et Michel Marcus avec le prototype du sac à main.« On souhaite ainsi sensibiliser le public et les professionnels aux enjeux du textile, créer des dynamiques économiques en circuit court », précise Marie-Eve Nardou qui présente également un autre produit, un petit sac à main en paille de seigle.
Pour Michel Marcus, président de l’association des cabas de Beynat née en 2008, c’est l’occasion de mettre en avant un savoir-faire ancestral : « La dernière entreprise de fabrication de cabas a fermé en 1980. En 2009, l’association a créé un atelier, dans une ancienne gendarmerie, où les bénévoles ont continué de tresser les cabas. »
L’atelier s’est étendu à un musée qui ouvrira officiellement le 1er décembre. Les 11 et 12 octobre, de 10 heures à 18 heures, les visiteurs pourront ainsi le découvrir en avant-première.
Christine Moutte