Quand il doit coucher sur le papier les 23 noms qui composent le groupe du Stade Aurillacois chaque week-end, l’entraîneur Roméo Gontinéac inscrit invariablement le nom de Mehdi Slamani depuis le début de la saison. À 22 ans, le deuxième ligne champion de France Espoirs en 2022 a pris de l’envergure dans le pack aurillacois au point de devenir incontournable. Il fait partie des six joueurs à avoir disputé l’ensemble des cinq rencontres du premier bloc et attaque le second avec beaucoup d’envie.
Après avoir joué tous les matchs du premier bloc, comment te sens-tu physiquement ?
Je me sens plutôt bien. Je sors d’une grosse blessure qui a duré cinq ou six mois donc j’étais pressé de rejouer et d’avoir du temps de jeu. Alors, après avoir enchaîné tous les matchs, je suis heureux et je me sens bien physiquement.
Le fait d’enchaîner les matchs ça donne un rôle plus important dans ce paquet d’avant ?
De l’importance dans l’aspect physique, je pense que oui. Après, je suis plutôt quelqu’un de discret et réservé donc je reste dans mon coin et je ne m’impose pas en tant que leader.
Comment tu juges ton début de saison ?
J’ai fait des bons matchs comme des moyens où je suis passé au côté. Mais, globalement, je suis satisfait parce que je revenais de blessure et le principal c’est que je joue au maximum.
Un groupe en progressionEn jouant tous les matchs de ce premier bloc, est-ce que tu as senti une évolution entre le premier match perdu face à Soyaux-Angoulême et cette deuxième mi-temps face à Béziers qui a permis d’arracher la victoire ?
On est un groupe jeune, on n’a peut-être manqué de maîtrise à certains moments contre Angoulême. Contre Béziers, on a su maîtriser et garder le peu d’avance qu’on avait pendant tout le match.
Tu sens une progression depuis l’intérieur du groupe ?
Il y a vraiment beaucoup de qualités individuelles donc le fait de jouer ensemble, d’enchaîner les matchs, les entraînements, le groupe commence à avoir des connexions. On a progressé par rapport au premier match.
Depuis le début de saison l’équipe est bonne en mêlée, c’est important de pouvoir s’appuyer sur cette force ?
Ce n’est pas une force en soi sur le papier mais on travaille énormément pour progresser dans ce secteur. On peut s’appuyer dessus parce qu’on est dans les trois premiers de Pro D2 sur la mêlée, les pénalités gagnées, etc. C’est vraiment une force.
Prendre des points à MontaubanLe bloc qui débute va être long, il va durer six matchs, comment l’équipe l’aborde à Montauban ? Il faut tout de suite essayer d’effacer la défaite à la maison face à Angoulême avec une victoire à l’extérieur ?
Dans tous les cas, peu importe le match, il faut aller chercher des points. On a loupé le match face à Angoulême, on a pris zéro point à la maison donc il faut rattraper ces points-là. On va à Montauban pour faire quelque chose.
Montauban réalise un bon début de saison, quelles sont leurs qualités et comment les contrariés ?
Je vais surtout parler de devant : ils sont forts physiquement, ça va être un gros défi pour notre pack. Puis, sur la vitesse de jeu, l’enchaînement, on peut les mettre en difficulté.
Propos recueillis par Mathieu Brosseau