Franchesse. Les traditions paysannes mises en valeur par Cap’au Village. « Cap’au Village », c’est la dénomination de l’association que préside Patrick Bouffard à Franchesse. Tous les ans à cette époque, elle propose aux amateurs, venus parfois de loin, de danser sur la piste de la salle polyvalente des Lanciers. Ce fut le cas le dernier samedi de septembre, à la faveur de la présence sur scène de deux orchestres sentant bon la tradition bourbonnaise.
En premier lieu, Patrick Bouffard, vielle en main, a associé son talent à celui d’Uriel Vernis, également à la vielle, et à celui du cornemuseux Yannis Duplessis. Les trois compères n’en sont pas à leurs premières expériences, comme on a pu l’apprécier dans la salle où prenaient place les danseurs, un à un. Entre compositions audacieuses et traditions ancestrales, « l’Trioloco » a amené tout le monde sur la piste sur des airs entraînants, sentant bon les veillées de nos aïeux, dans les battants de grange.
Marie Couleuvre à la flûte traversière, Angéline Couleuvre à l’accordéon diatonique, Charles Bouffard à la vielle, Richard Néant au xylophone et à la guitare, Philippe Marius au cajon, et Uriel Vernis à la guitare électrique ont assuré la seconde partie du bal trad, sous la bannière des « Lupauds des traces ». A l’intention des néo-bourbonnais, un lupaud est un petit crapaud du bocage, que l’on entend les nuits estivales de son timbre bien particulier. Et les traces, ce sont les haies vivres peu entretenues, où, justement, peuvent résider les lupauds !
« Cap’au Village » a ainsi procuré à son auditoire un grand moment de dynamisme, et de joie de renouer avec les traditions de nos ancêtres. Les danseurs n’ont pas boudé leur plaisir de partager cette musique, des chants d’un autre âge revisités grâce à nos artistes trad. Les applaudissements les ont récompensés et encouragés à poursuivre leurs recherches, leur apprentissage pourquoi pas, afin que rien ne soit perdu de ce patrimoine culturel régional à nul autre semblable…