Le Cantal comptabilise 6.896 dons depuis le début de l’année. Au centre hospitalier Henri-Mondor, à Aurillac, le docteur Hélène Monjanel, médecin hématologue, est présidente de la commission de sécurité transfusionnelle et hémovigilance.
Quels sont les besoins de l’hôpital en produits sanguins ?En ce qui concerne les deux principaux produits sanguins labiles, l’hôpital a écoulé 2.642 concentrés de globules rouges (aussi appelés culots globulaires, NDLR) et 186 concentrés plaquettaires depuis le début de l’année.
Quelles sont les pathologies traitées grâce aux globules rouges et aux plaquettes issus des collectes ?Ces produits sanguins labiles permettent de traiter les hémopathies malignes telles que la leucémie aiguë, les syndromes myélodysplasiques… Deuxième usage, tout ce qui est en lien avec la toxicité de la chimiothérapie, qui peut avoir pour effet secondaire de détruire les globules rouges ou les plaquettes. Ensuite, les pathologies d’hémoglobines. Enfin, ils sont aussi utilisés en néonatologie.
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Dans quelles autres situations sont-ils utilisés ?Dans tout ce qui porte sur l’encadrement chirurgical, les accidents de la voie publique [le Samu a des concentrés de globules rouges dans son véhicule pour pouvoir transfuser sur place, NDLR] et en postopératoire lors d’interventions ou au cours de l’accouchement. La vie d’un patient peut être sauvée par le sang issu des collectes.
Le Cantal suit la tendance nationale, le stock diminue au fil des années.
Les collectes sont-elles l’unique source de produits sanguins labiles ?Oui, les collectes mobiles, avec l’aide de l’Association pour le don de sang bénévole.
Comment sont répartis les produits au sein de l’hôpital ?L’EFS les répartit entre les établissements, et ici, les deux principaux prescripteurs sont la réanimation médico-chirurgicale et l’unité d’hématologie.
Si les poches sont en nombre insuffisant pour répondre aux besoins du centre hospitalier, comment le palliez-vous ? Si notre stock est limité, nous faisons appel à d’autres EFS, nous anticipons, nous étalons les transfusions programmées dans le temps. Nous gardons toujours un fonds pour les urgences. Nous travaillons en degrés d’urgence, jamais en patient.
Propos recueillis par Anna Modolo