Léon Marchand, Teddy Riner ou encore la triplette Baptiste Addis, Thomas Chirault et Jean-Charles Valladont, vice-champions olympiques par équipe de tir à l’arc aux derniers JO. Au-delà des médailles glanées dans ce qui restera un grand rendez-vous sportif et populaire, les champions français ont contribué à lancer des vocations dans le bassin de Thiers.
Retour sur l'histoire du couteau Le Thiers, ambassadeur de la cité bitord en France et dans le monde
Des inscriptions en hausse. "Il doit effectivement y avoir un effet JO", débute Marc Perol, président du Thiers arc club qui a comptabilisé 19 nouvelles têtes lors d’un récent entraînement de reprise. Quand on sait que la structure comptait 47 adhérents lors de la précédente saison, le chiffre est loin d’être anecdotique. Du côté du centre aquatique d’Iloa, pas de surprise : "On a le même phénomène tous les quatre ans, mais là en plus on a Léon Machand", commente Dylan Gendraud, entraîneur aux Sat natation qui sort lui aussi la calculette :
Même en ayant arrêté la catégorie “non nageur” qui accueillait 25 nageurs la saison dernière, nous nous retrouvons aujourd’hui avec 180 licenciés contre environ 160 l’année dernière. Nous avons dû mettre en place des listes d’attente car nous sommes dans la fourchette haute concernant la jauge.
Du côté du judo, enfin, même si les inscriptions sont en cours et qu’il est trop tôt pour connaître l’impact des JO, Christine Monfreux, la présidente du Judo club thiernois, note l’arrivée de "néopratiquants" : "Des petits de 6 à 9 ans et des adultes."
Et par la suite. Les bonnes résolutions de la rentrée seront-elles de courte durée ?
"On a toujours ce petit effet en début d’année, et puis certains se démotivent quand il commence à faire plus froid dehors, vers la Toussaint", observe l’entraîneur de natation. Pour le tir à l’arc, la projection est la même et les motivations les plus louables se heurtent souvent au principe de réalité : "Chaque année, on a un turnover d’une vingtaine de personnes, les gens viennent et repartent après quelques séances. Ils ne se rendent pas compte que pour arriver à un résultat, il va falloir beaucoup travailler, ça marche pour tous les sports, sourit Marc Pérol. On est passionné ou on ne l’est pas, et ça ne suffit pas toujours sans l’aide des parents qui doivent s’impliquer de leur côté."
L’intégration. Du côté des tatamis, comment intégrer ces nouvelles recrues dans un club où évoluent des sportifs plus expérimentés ? Précisément quand il s’agit d’arts martiaux.
Ici, tous les niveaux peuvent pratiquer ensemble, c’est l’esprit de notre club de loisirs. L’avantage, c’est qu’on les aide à monter dans la pratique. Ça fait partie du code moral du judo.
Médaille ou pas, finalement l’important n’est-il pas de participer comme l’énonçait un certain Pierre de Coubertin ?
Yann Terrat
Et le paralympique ? Au comité Handisport du Puy-de-Dôme, on observe une vingtaine d’inscriptions supplémentaires dans la vingtaine de structure ou sections affiliées à la Fédération française Handisport ou parasport. "Essentiellement un public jeune, un public que nous avons du mal à capter d’habitude et dont les motivations sont en partie liées à l’engouement suscité durant les Jeux paralympiques", commente Michel Berrier, président du comité départemental handisport. Torbal, cécifoot, boccia, etc. : l’offre est pléthorique pour les plus de 200 licenciés dans le Puy-de-Dôme. À Thiers, aucune structure n’est malheureusement affiliée. Renseignement ici.