"Que le chef de notre parti soit en même temps le président de notre groupe à l’Assemblée nationale serait un atout inestimable." Soixante-deux présidents départementaux (sur 94) du parti d'Emmanuel Macron ont publié dimanche une tribune, dans le journal l'Opinion, pour réclamer une candidature de l'ancien Premier ministre Gabriel Attal à la présidence de Renaissance. Seule Elisabeth Borne s'est, pour l'heure, déclarée pour ce poste actuellement occupé par Stéphane Séjourné.
"Militant parmi les militants"Parmi les signataires figure Alexis Blondeau, président du parti dans le Puy-de-Dôme. "Comme ministre, Premier ministre, président de groupe, Gabriel Attal a réussi à fédérer largement et à porter des convictions, considère-t-il, citant une partie de cette tribune. Il a montré sa capacité à faire vivre et animer le collectif. Et sur le terrain, nous avons mesuré l’adhésion et l’espoir qu’il parvenait à susciter plus que personne au sein de notre famille politique."
Les signataires de cette tribune considèrent également que "Gabriel Attal est toujours resté un militant parmi les militants. Encore cet été, il l’a montré, comme "Premier ministre militant" en endossant pleinement le rôle de chef de campagne lors des élections législatives. [...] Aujourd’hui, alors que certains veulent ressusciter les vieux clivages, nous devons faire vivre le dépassement et faire passer les idées avant tout. Gabriel Attal n’a cessé de défendre le dépassement."
Pourquoi Elisabeth Borne ne leur convient pas ?"Je respecte beaucoup Elisabeth Borne, le travail qu'elle a pu faire au gouvernement et même son écoute en interne au sein du parti, complète Alexis Blondeau. Mais je pense qu'aujourd'hui, nous avons besoin d'une personnalité connue et reconnue à la tête de Renaissance. Gabriel Attal a été moteur lors des législatives anticipées et nous lui devons énormément quand beaucoup prédisaient notre perte. Il dirige le deuxième groupe le plus important à l'Assemblée. Le parti doit s'inscrire dans la dynamique qu'il porte, dans l'adhésion et l'espoir qu'il peut susciter bien au-delà de nos militants."
Le congrès de Renaissance est programmé en novembre.
Arthur Cesbron
