Le sujet de la construction d’une station d’épuration a été mis évoqué par le maire de Néronde-sur-Dore, Michel Gonin, lors du dernier conseil communautaire de Thiers Dore et Montagne. Pour pouvoir lancer les travaux, l’édile attend une décision de l’Agence de l’eau.
"On voulait attaquer au mois de septembre, on attendait juste la décision de l’Agence de l’eau", pointe l’élu. Les travaux en question : la construction d’une station d’épuration donc, pour remplacer celle située à l’entrée de la ville.
Cette station d’épuration a trente ans, elle est obsolète. Tous les deux ans, on fait des travaux mais cela ne suffit pas, il faut la changer.
La commune "a fait le choix d’une station écologique, à roseaux", revendique l’édile.L’idée est de démolir cette station d’épuration existante et obsolète et de mettre la nouvelle à cette même place.
Concernant le calendrier des travaux, en théorie, en quatre mois, tout devait être fini et les roseaux pouvaient être plantés en fin d’année. Le tout, pour un coût de 362.000 €. "Ce n’est pas rien pour une petite commune comme la nôtre", fait remarquer le premier magistrat qui, pour amortir la dépense, a fait des demandes de subventions. De son côté, le Département devrait prendre à sa charge 5 % du montant. Et au vu du dossier, l’Agence de l’eau devait apporter une subvention à hauteur de 140.000 €.
Premières pièces du dossier déposées en 2022Les premières pièces ont été déposées auprès de l’Agence de l’eau dès 2022 et le dossier a été finalisé en juin 2024. Et depuis, la situation est à l’arrêt. L’Agence de l’eau n’a pas donné suite. Le 19 septembre, un courrier a été adressé à la mairie dans lequel "l’Agence de l’eau annonce qu’il n’y a plus d’argent alors, qu’en parallèle, elle nous dit qu’on peut démarrer les travaux", partage le maire qui trouve cet engagement insuffisant.
Même si c’est écrit, ce n’est pas un engagement financier. Si on commence les travaux, je n’aimerais pas qu’on nous dise comme vous les avez avancés, il ne peut plus y avoir de subvention pour 2025.
"Il y a des gros travaux faits dans la région, nos 140.000 € représentent une goutte d’eau", pointe Philippe Baudimenet, conseiller délégué.Autre problématique mise en avant par les élus : l’arrivée, le 1er janvier 2025, de la taxe pour station non conforme qui s’élèvera à hauteur d’1 € par m³ par habitant. "On tombe dans ce cas-là. On sera doublement pénalisé parce qu’on n’aura ni la subvention et on devra payer la taxe", dénonce Michel Gonin. Sachant que dans cette commune de 540 âmes, l’assainissement concerne le bourg soit 350 habitants.
Un nouveau dépôt de dossier en 2025La volonté de l’équipe municipale : "Avoir une garantie pour 2025. D’autant que les tarifs de 2025 ne seront peut-être pas ceux de 2024. On va être sanctionné car on rejette des eaux usées alors que notre volonté est de répondre à cette situation négative", critique Philippe Baudimenet.
Par ailleurs, le maire pointe également la date du 1er janvier 2026 pour souligner l’importance de faire les travaux au plus tôt. À cette date, la compétence assainissement et eau sera transférée à la communauté de communes. "Il faut qu’on ait fini avant ce transfert", assure le maire.Quid de la suite ? Le maire l’affirme : il va réécrire au préfet. "La commune veut mettre en place des travaux le plus rapidement possible pour être aux normes."
En attendant, très rapidement, "on va devoir redéposer un dossier en 2025. Et on ne sait pas s’il ne faudra pas relancer un appel d’offres", s’inquiète l’édile.
Lydia Reynaud