Ce jeudi 3 octobre, la CGT appelait à un mouvement de grève national de tous les salariés de La SAUR pour obtenir une amélioration des conditions de travail. Un mouvement en partie suivi sur le territoire (610 collaborateurs à la direction régionale, 150 collaborateurs basés en Haute-Vienne).
Réunis le temps d'un débrayage réalisé ce jeudi matin, les salariés réclament une revalorisation financière dans le cadre des négociations annuelles discutées avec la direction : une augmentation des salaires de +1,4 % face à une inflation fixée à +2,7 %, avec une revalorisation de 100 euros supplémentaires sur les primes d'astreinte des agents actuellement fixées à 180 euros bruts.
« Nos augmentations, on nous les jette à la figure. Nous voulons être valorisés de la même façon que nos concurrents, Veolia et Suez. La direction de La SAUR a dépensé 8 millions d'euros pour revoir son image, changer de logo. Elle a également investi dans des applications, dans des outils de géolocalisation censés nous simplifier le travail, mais le fond du problème n'est pas traité. Nous manquons aussi de personnel. »
« Le turn-over est à 20 %. Les cadres sont aussi en difficulté. On leur demande de faire des miracles avec peu de moyens. Il faut que notre travail soit revalorisé. »
Des agents de La SAUR situés sur les autres sites de la Haute-Vienne, sur les dépôts de Feytiat, Saint-Laurent-sur-Gorre et Saint-Yrieix-la-Perche, mais aussi des agents des sites basés en Creuse notamment à La Souterraine, en Corrèze, dans le Cantal, en Dordogne, Charente et Charente-Maritime ont fait le déplacement pour participer au débrayage du siège social basé à Isle.
Si le syndicat majoritaire FO de la société SAUR ne participe pas au mouvement de grève nationale, la mobilisation est soutenue par la CFE-CGC. « Notre dernière grève remonte à 2016. Nous avions obtenu satisfaction sur la revalorisation de nos astreintes, avec une prime de 150 euros pour tous nos collaborateurs, poursuit Jérôme Terrenes, salarié dans l'entreprise depuis vingt-cinq ans. Aujourd'hui, on ne sait pas où est le capitaine du navire. Les directeurs des sites n'ont plus la possibilité de manœuvrer. Nous avons l'impression qu'ils ne peuvent plus agir, et nous ne sommes plus entendus. »
Les salariés de La SAUR prévoient un nouveau mouvement de grève jeudi 10 octobre.
Aline Combrouze