Barnier martèle vouloir taxer les "grandes entreprises" et les "plus fortunés", Macron tempère. Mercredi, le président a estimé qu'une "taxation exceptionnelle sur les sociétés", telle qu'annoncée par son Premier ministre, était "bien comprise par les entreprises", mais qu'elle devait être "limitée".
Face aux finances publiques dégradées de la France, "la solution ne doit pas être un ajustement de court terme en coupant des dépenses sociales […] ni surtaxer car nous n’avons pas de grandes marges de manœuvre fiscales", a précisé Emmanuel Macron lors d'un forum à Berlin au lendemain de la déclaration de politique générale de Michel Barnier devant les députés.
La dette, "une épée de Damoclès", selon BarnierLe nouveau chef du gouvernement avait souligné mardi que la dette publique "colossale" de la France était une "véritable épée de Damoclès" qui, si rien n’était fait, risquait de placer le pays "au bord du précipice".
Selon lui, la réduction des dépenses s'affiche comme "le premier remède" à l'endettement français. C'est pourquoi il veut réclamer une participation "aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants" et aux "Français les plus fortunés", au nom de la "justice fiscale".
De son côté, le chef de l'État considère que la priorité absolue de l’économie française doit être l’amélioration du "taux d’activité des jeunes" et la réduction du "taux de chômage".