Depuis la sortie de son premier album Plateau télé en 2000, on connaissait le chanteur Aldebert. Désormais, il faut compter avec son alter ego « metalleux » Helldebert. « Le métal a jalonné mon parcours. Même si ma carrière s’inscrit dans une esthétique chanson, je suis tombé tout gamin dans le hard-rock », explique l’artiste, à voir sur la scène d’Athanor ce vendredi 4 octobre.
Âgé de 10 ans, le jeune Aldebert tombe par hasard sur une cassette du groupe australien AC/DC. Une révélation pour le gamin qui découvre ensuite l’univers graphique d’un autre groupe de métal : Iron Maiden. « J’ai toujours été fasciné par ce monde-là parce qu’il est rempli d’imaginaire. Le métal puise son inspiration dans les œuvres de science-fiction, dans les films d’horreur et dans l’univers de l’héroic fantasy et en cela, il rejoint le monde de l’enfance. »
Une œuvre électriqueDans ces conditions, pourquoi ne pas avoir franchi le pas plus tôt ? « À l’époque, je ne pensais pas pouvoir l’assumer autant que maintenant. Il fallait que j’installe mon univers. Aujourd’hui, je peux faire ce pas de côté. Je prends moins de risques », répond Aldebert.
Sur scène, le chanteur, aujourd’hui quinquagénaire, interprète les quinze titres de l’album Helldebert 666, sorti en avril. Une œuvre électrique qui aborde des thèmes aussi divers que le harcèlement scolaire, la défense de l’environnement ou encore la maltraitance animale.
Des idoles de jeunessePour mener à bien son projet artistique, l’interprète du Cartel des cartables s’est offert les services de l’humoriste Laura Laune et de l’autrice à succès Amélie Nothomb mais aussi de Max Cavalera, leader charismatique du groupe Sepultura ou encore Serj Tankian, le chanteur de System of a down. « Quand j’ai reçu son mail et sa maquette, c’était violent. J’ai dû m’asseoir parce que tout d’un coup, je me retrouvais à travailler avec des gens qui étaient sur les posters de ma chambre de gamin. »
Une aventure artistique qui a connu son apogée le 26 juin à Clisson, charmante bourgade de Loire-Atlantique. Ce jour-là, Aldebert se produit au Hellfest Kid, organisé la veille de l’ouverture du célèbre festival metal. « Il y avait des concours d’Air guitare, des ateliers de tatouages éphémères, du son et un feu d’artifice. C’était parfait. »
Martial Delecluse