Mutualiser les moyens oui, mais à quelles conditions ? Les débats se sont cristallisés lundi 30 septembre, lors du conseil communautaire de Cère et Goul en Carladès, autour d’Alain Falières, vice-président en charge de l’économie circulaire, de la gestion des déchets, du développement durable, des finances et de l’urbanisme. S’il s’agissait initialement de voter un avenant à la convention de mutualisation avec la Communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac, qui, jusqu’ici, facturait Cère et Goul au forfait, le ramassage des déchets s’est retrouvé à être discuté.
La Caba, qui collecte les déchets ménagers et emballages en Carladès, travaillera au réel en 2025. « C’est-à-dire qu’elle nous facturera le prix que lui coûte notre ramassage, indiquait Alain Falières. On arrivera à 200 € par tonne. » Le travail des élus consiste à présent à « rationaliser » les tournées, en réduisant le nombre de points de collecte et en rassemblant les colonnes de tri et les ordures ménagères. « Le territoire est vaste. On a des tournées à 160 km… On peut gagner 25 % du coût », estimait l’élu. Une rationalisation qui a plu à la maire de Saint-Jacques-des-Blats, Linda Bénard.
C’est un choix politique et ça nous arrange. C’est quelque chose qu’on voulait mettre en place
André Bonhomme, maire de Polminhac, a tout de même précisé : « Il faudra veiller à vider les colonnes, car il n’y a rien de plus agaçant que de les trouver pleines… »
"Point de vigilance" pour 2025De son côté, Philippe Mourgues, maire de Thiézac et vice-président en charge du tourisme, de la culture et de la communication, a émis une réticence. « Il y a un point de vigilance à avoir pour 2025, c’est la mutualisation des coûts. Il faudra essayer d’avoir un ramassage le moins cher possible. Si le service n’est pas le même pour la ville (d’Aurillac, ndlr) que pour nous, ce n’est pas une mutualisation, c’est un marché, et un marché, on ne négocie pas. » Et la présidente, Dominique Bru, de préciser : « La mise en concurrence est obligatoire, mais la collectivité peut faire le choix de la mutualisation. » Le débat s’est ensuite étendu sur l’emplacement des colonnes, une compétence des communes. « Parfois, c’est anti-touristique, il faut travailler là-dessus. »
Journée de l’habitat. Les délibérations sur la rénovation de l’habitat ont porté Marie-Noëlle Moulier à décrire cette première initiative sur le territoire, « pour familiariser les démarches de rénovation énergétique et les primes ». Elle se tiendra le 12 octobre, de 14 heures à 18 heures, aux Granges à Vic-sur-Cère (entrée libre). Acquisition de parcelles. Pour continuer à développer sa stratégie touristique, la collectivité a voté l’acquisition d’une portion de la parcelle des consorts Grenier de Lassagne (8.139 m2), pour 4.500 €, et une portion de la parcelle du Gaec Prunet (12.092 m2), pour 5.000 €. Parallèlement, les élus sollicitent le Fonds vert pour préserver certains sites sensibles tels que l’Arpon du diable et la zone du puy Griou qui nécessitent des travaux de sécurisation et des actions pédagogiques.
Anna Modolo