Pouvoir d'achat, augmentation des salaires et des pensions de retraite, retour sur la réforme des retraites... Les motivations ne manquent pas, selon la CGT, pour justifier la journée de mobilisation du 1er octobre. En Corrèze, c'est à Tulle qu'a été inaugurée cette journée d'action : 260 personnes environ (selon la police et selon la CGT) se sont rassemblées sous la halle de Tulle, devant la gare, à l'appel d'une intersyndicale.
Autour de la CGT, la FSU et de Solidaire, des salariés du secteur hospitalier, des cheminots, de La Poste, de l'énergie venus appuyer ses revendications portées par les trois organisations. "C'est une journée de mobilisation, une journée d'action dans la continuité de celles menées pour la réforme des retraites, indique Gilles Tardieu, le secrétaire général de l'Union départementale CGT. Nous nous mobilisons pour une augmentation de tous les salaires et des pensions de retraite, mais aussi pour que gens puissent bénéficier des services publics, des services publics comme ils devraient être." La CGT revendique un salaire minimum à 2.000 euros et le dégel du point d'indice dans la fonction publique.
Une politique d'austérité en perspectiveLa nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre a-t-elle mis de l'huile sur le feu ? "C'est sûr que la mise en place de ce gouvernement ne nous dit rien de bon, c'est peu de le dire, s'agace Gilles Tardieu. Non seulement ce gouvernement est illégitime, mais on nous annonce une politique d'austérité encore pire que ce à quoi on pouvait s'attendre."
Nathalie Ribiere, pour la FSU lors d'une prise de parole, a évoqué la fameuse dette publique dont on parle tant aujourd'hui, mais pour elle, c'est dans la poche des plus riches qu'il faut aller chercher de l'argent : "Remettons en place l'ISF, supprimons la flat taxe, taxons sur les super profits, or sur ces questions, il y a un refus dogmatique de la part des gouvernants, et ce sont les choix d'Emmanuel Macron qui nous ont mis dans cette situation, le déficit public, c'est pas nous", a tonné la syndicaliste.Les jeunes de la section "jeune" du Parti communiste étaient assez nombreux à cette manifestation.Le cortège s'est mis en marche dans l'avenue Victor-Hugo puis, une demi-heure plus tard, d'autres prises de parole ont eu lieu devant le commissariat où, entre autres, un représentant de la CGT retraite a évoqué "les difficultés de plus en plus grandes des retraités à vivre, à se soigner ou même à se chauffer correctement" face à l'inflation, au coût des mutuelles ou au prix de l'énergie.
Parmi les manifestants, l'unanimité est totale. Même si, par exemple, Meryl, une postière de 27 ans, pointe dans son entreprise des conditions de travail vraiment dégradées : "Et puis pour la retraite, c'est affreux, on n'essaye de ne pas y penser, on ne se voit pas faire ce qu'on fait jusqu'à 67 ans, c'est juste impossible". À tel point que Meryl réfléchit à des solutions pour échapper à cette perspective.Arnaud Besnard