De prime abord, le refrain est identique. Augmentation des salaires, amélioration des conditions de travail et des moyens supplémentaires pour les services publics. Les revendications de la CGT, de la FSU et de Solidaires, qui appellent à la grève et à manifester le mardi 1er octobre dans les trois villes de l’Allier (*), semblent immuables.
Mais « le déni démocratique auquel nous avons assisté » avec la nomination de Michel Barnier à Matignon et le retour des chiraquiens au pouvoir nous obligent à agir », explique Erwan Charny, représentant du syndicat Solidaires.
"Un déni démocratique"« On est en train de nous dire que la dette dans ce pays est terrible. C’est un discours qui vise à préparer des mesures d’austérité. L’appel à manifester est donc tout à fait justifié », ajoute Vincent Présumey, secrétaire départemental de la FSU.
Le nouveau locataire de Matignon n’est pas l’unique cible des syndicats appelant à la grève. « Emmanuel Macron a déjà fait preuve de déni démocratique en 2023 lors des manifestations contre la réforme des retraites. Plus il a de monde contre lui, plus il a l’impression d’avoir raison », tacle Erwan Charny.
"Une situation catastrophique"Secrétaire de la CGT dans l’Allier, Laurent Indrusiak s’inquiète davantage de la situation de l’emploi dans le département en évoquant « une situation catastrophique malgré les 170 milliards d’euros d’aides publiques distribués sans contrepartie aux entreprises ».
Et le responsable syndical d’interpeller, une fois de plus, la préfète de l’Allier afin d’organiser au plus vite une table ronde sur la thématique. Sinon, « il en faudra des unités de conversion pour compenser les pertes d’emplois qui s’annoncent notamment dans le bassin de Montluçon ».
(*) Les trois manifestations sont prévues le mardi 1er octobre à 10 h 30 à Montluçon, place Jean-Dormoy, à Moulins, place de la Liberté et à Vichy, place de la poste.
Martial Delecluse
