Est-ce une supérette Proxi ou une pâtisserie artisanale ? La façade est claire : les deux ! « Nous sommes l’un des seuls Proxi à intégrer un labo de pâtisserie », confirme Cécile Peyne, cogérante avec son frère Matthieu. Ce commerce atypique, c’est une idée de Gaby, leur mère. Elle avait repris la supérette Proxi en 2014 avec son conjoint Jo et, trois ans plus tard, elle montait le pôle pâtisserie, son métier de départ, sa passion.
À ce moment-là, rien ne prédestinait Cécile, auxiliaire de vie, à travailler avec ses parents. Mais un accident de voiture l’oblige à cesser d’exercer son métier, trop physique. Gaby lui propose de venir travailler comme vendeuse. Sa fille s’épanouit tout de suite dans ce commerce de proximité, dans lequel elle a pu adapter son poste de travail aux fragilités physiques issues de son accident. « J’adore le contact humain. Les clients, c’est comme une famille, on connaît leurs noms, là où ils habitent… Travailler ici, c’est comme si j’étais tous les jours à une fête de village entre voisins », s’enthousiasme celle qui ne rechigne pas à se lever à 5 h 30 pour enchaîner jusqu’à 19 heures.
Pour Cécile Peyne, travailler au Proxi c'est comme aller tous les jours à une fête de village. Crédit : E.MayerMatthieu n’était pas coutumier de ces horaires si matinaux… Archéologue basé à Limoges, il se déplaçait sur des chantiers de fouille aux quatre coins du pays. Mais en 2018, Gaby et Cécile l’appellent en urgence : Jo s’étant blessé, mère et fille ont besoin d’un renfort. « Je suis arrivé pour un coup de main temporaire et… je ne suis plus reparti », sourit celui qui, depuis, a passé son diplôme de pâtissier.
Six personnes font tourner la boutiqueIci, on casse les œufs, on pèle les pommes et on fabrique la pâte à tarte : rien n’est surgelé ni industriel. Les gourmands se pressent acheter les tartes aux citrons, Paris-Brest, Millefeuilles et autres délices.Pourtant, au départ, l’archéologue ne connaissait rien à la confection de gâteaux ! « Mais, étant minutieux et méthodique, je me sens dans mon élément au labo. » Une aubaine pour Jo et Gaby, qui voulaient partir à la retraite mais savaient qu’il serait difficile de trouver un repreneur qui puisse gérer les deux activités du commerce.
Matthieu Peyne, l'archéologue devenu pâtissier. Crédit : E.MayerC'est donc en duo que frère et sœur ont repris l’entreprise en juin 2021. Ensemble, ils ont développé : agrandissement du labo, lancement d’une activité traiteur pour l’événementiel, communication sur Facebook…Et ça ne désemplit pas ! Pour faire tourner la boutique, Cécile et Matthieu emploient entre deux et trois salariés ainsi que des apprentis - ils sont d’ailleurs à la recherche d’un second apprenti en pâtisserie.Les pôles supérette et pâtisserie s’apportent l’un l’autre. Sans compter qu’ils font aussi relais pick-up pour les colis ainsi que la Française des jeux. « Nous nous adaptons vraiment aux demandes des clients, c’est comme ça que nous avons commencé à vendre des cafés à emporter ou des produits sans gluten. » Une notion de service au cœur de la philosophie de la fratrie.
Crédit : E.Mayer.
Trophées des entreprises 2024 La Sarl Peyne est nommée dans la catégorie “Création-reprise”. La soirée de remise des Trophées se tiendra le 12 novembre, inscriptions à partir du 12 octobre.
