Après la visite de l’exposition salle des confluences (*), est venu le temps des discours devant la stèle de Joseph Faure, sur la place éponyme, en présence de nombreuses personnalités et membres de la famille de Joseph Faure, pour rendre hommage à cet Argentacois qui a créé les premières chambres d’agriculture en France.
Natif du village d’Aumont en 1875, Joseph Faure a pu mesurer la détresse du monde paysan, sa misère et ses privations, les ventes judiciaires forcées et l’exode des paysans vers les villes.
Un héritage à préserverÀ partir de ses travaux et recherches dans la perspective d’obtenir une meilleure rémunération aux cultivateurs et viticulteurs de la région, il va en 1905 à Argentat, avec l’aide de douze agriculteurs, aller à la rencontre, un jour de foire, de ces paysans pour leur proposer la création d’une association syndicale agricole pour lutter contre les fabricants d’engrais frelatés et effectuer des achats en commun.
C’est le début de la grande aventure qui allait mener l’enfant du pays aux plus hautes fonctions et à donner vie aux chambres d’agricultures. Cette dynamique a insufflé la création d’organisme bancaire comme le Crédit Agricole, mais aussi la MSA, les coopératives et les débuts du syndicalisme agricole.
Cet héritage qui doit être préservé ne doit pas occulter la situation du monde agricole qui reste problématique avec des concurrences jugées déloyales, des normes toujours plus exigeantes, des prix qui ne sont pas au rendez-vous…
(*) Cette exposition a éclairé les journées de commémoration pour le centenaire de la création des chambres d’agriculture par l’Argentacois Joseph Faure (voir notre édition du 11 septembre) .
