C’est l’une des dernières émissions en direct de la télévision française, c’est la plus ancienne (1948) et elle cause religion, foi et ferveur.Le "Jour du seigneur" est plus que bien installée à la télé, sur France 2 le dimanche matin avec « 600.000 spectateurs » et un « cap franchi au-delà du million de téléspectateurs lors de la dernière messe de Pâques », précise la production. L’émission doit sans doute son succès à son nomadisme, sillonnant la France qui croit et qui célèbre.
Un désir de faire découvrir Souvigny sous toutes ses facettesC’est Mgr Beaumont, évêque de Moulins, qui avait proposé à France 2 que Souvigny soit un lieu de tournage, « il y a bien trois ans » : « Parce qu’ici, il y a une vie marquante pour le diocèse de l’Allier, il y a un désir de développement autour de Souvigny que chacun essaie de faire vivre à sa manière ».
Soit, tel que liste le maire de Souvigny Michel Barbarin : une communauté de croyants qui viennent « de tout l’arrondissement pour la messe », des sœurs bénédictines (« elles sont quatre sur place »), le sanctuaire de la paix, un ensemble patrimonial d’exception, une vie culturelle riche, le berceau originel des Bourbons, un passé industriel avec la verrerie et puis, disons-le aussi, une candidature au Patrimoine mondial de l’Unesco avec d’autres sites clunisiens…
Autant d’atouts qui font que Souvigny avait toutes ses chances d’attirer l’attention. « Juste avant Pâques, ils nous ont appelés pour dire que nous étions retenus », relate le Père Marminat, curé de la paroisse, celui-là même qui officiera le dimanche 20 octobre, jour de la retransmission en direct de la messe de 11 heures dans la prieurale de Saint-Pierre et Saint-Paul.
Un effet Tour de France avec des camions-régieTrente personnes, des camions et un car régie s’installeront quelques jours avant, pour un effet Tour de France. Des portraits de croyants auront été tournés avant et seront alors diffusés avant la messe. Bien que tout soit minuté (52 minutes en tout) ce sera « une messe normale, avec une chorale », assure le père Marminat. « On ne change rien. D’habitude, on a une assistance de 250 à 300 personnes. Ce sera pendant les vacances, nous serons sans doute davantage ».
La prieurale en travauxParce que c’est une grande occasion et que la prieurale doit être la plus belle possible, les échafaudages qui avaient été enlevés avant la foire médiévale ne seront remis qu’après le tournage pour une nouvelle tranche de travaux, a avancé le maire Michel Barbarin, lors de la visite technique des équipes de production.
Mathilde Duchatelle
